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France: une ex-Femen tunisienne sera jugée pour "dénonciation mensongère"

France: une ex-Femen tunisienne sera jugée pour "dénonciation mensongère"

L'ancienne Femen tunisienne Amina Seboui, soupçonnée d'avoir menti sur une agression dont elle dit avoir été victime début juillet à Paris, sera jugée pour "dénonciation mensongère" après avoir été brièvement placée en garde à vue, a indiqué mardi son avocat à l'AFP.

L'ancienne membre des Femen avait porté plainte le 7 juillet, affirmant avoir été agressée la veille à Paris par cinq "islamistes" qui, selon ses dires, avaient entrepris de lui raser les cheveux et les sourcils.

La militante féministe avait affirmé avoir été tirée du métro parisien, au petit matin, par un homme qui l'avait ensuite conduite dans la rue, où l'auraient attendue ses agresseurs.

Joint par l'AFP, son avocat, Me Martin Pradel, a indiqué que sa cliente maintenait sa version des faits.

"Comme la vidéosurveillance ne permet pas de recouper sa dénonciation et qu'elle a dit que manifestement, son agression avait été filmée, les policiers en déduisent qu'elle a fantasmé la scène. C'est sidérant", a-t-il affirmé.

Selon lui, sa cliente a gardé le silence durant sa garde à vue, "car les policiers ne jouent pas la transparence. Ils ne veulent pas lui dire de quels éléments ils disposent pour la poursuivre".

"Quel intérêt aurait-elle à inventer cette agression et à dire qu'elle a été filmée par la vidéosurveillance?", a aussi demandé l'avocat.

Il a précisé qu'Amina Seboui était convoquée pour être jugée en octobre à Paris pour "dénonciation mensongère".

Amina Seboui avait fait deux mois et demi de détention provisoire en Tunisie en 2013 pour avoir peint le mot "Femen" sur le muret d'un cimetière de Kairouan (sud de Tunis) afin de dénoncer la tenue d'un rassemblement salafiste.

Après avoir reçu des marques de soutien des autres Femen, elle avait décidé de quitter ce mouvement féministe en dénonçant son "islamophobie".

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