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Shinzo Abe propose à nouveau un sommet à la Chine

Shinzo Abe propose à nouveau un sommet à la Chine

Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a proposé lundi une rencontre avec le président chinois en novembre à Pékin en marge d'un sommet régional, dernier appel en date d'une longue série sans effet pour tenter d'améliorer des relations bilatérales exécrables.

"Je veux tenir un sommet avec le président Xi Jinping à l'occasion de la réunion de l'Apec à Pékin", a déclaré le chef du gouvernement japonais devant le parlement, faisant allusion à la prochaine réunion du forum de coopération économique Asie-Pacifique.

"Ma porte est toujours ouverte pour le dialogue et j'espère que la partie chinoise adoptera la même attitude", a-t-il encore plaidé.

Depuis son arrivée au pouvoir fin décembre 2012, Shinzo Abe, souvent dépeint contre un "faucon nationaliste", a fait plusieurs ouvertures en direction de Pékin et de Séoul, mais les relations avec la Chine et la Corée du Sud sont au plus bas depuis lors.

Les dirigeants des trois pays sont arrivés au pouvoir à peu près au même moment, mais M. Abe n'a eu de sommet bilatéral avec aucun des deux.

Au coeur de leurs dissensions: des querelles liées à l'histoire et notamment à la dernière guerre mondiale, mais aussi des contentieux territoriaux.

Le plus "chaud" est celui opposant Pékin et Tokyo depuis deux ans à propos d'un petit archipel inhabité en mer de Chine orientale: administré par Tokyo sous le nom de Senkaku, la Chine le réclame vigoureusement sous l'appellation Diaoyu, au besoin en y envoyant régulièrement des navires de garde-côtes armés.

Le passé militariste du Japon est constamment invoqué par Chinois et Sud-Coréens, ce qui entraîne à chaque fois de vives réactions à Tokyo.

Début juillet le Japon a ainsi sèchement répliqué à la Chine et la Corée du Sud dont les dirigeants ont dit envisager de célébrer ensemble l'an prochain la défaite japonaise de 1945.

Durant une visite d'Etat en Corée du Sud, le président Xi Jinping et son homologue sud-coréenne Park Geun-Hye ont évoqué l'idée de cérémonies communes en 2015 pour le 70e anniversaire de la capitulation de l'empire nippon le 15 août 1945.

Les deux voisins du Japon voient également d'un très mauvais oeil la décision récente impulsée par M. Abe de permettre aux forces japonaises de participer à des opérations militaires extérieures pour se porter à l'aide d'un allié, et ce malgré la Constitution pacifiste du Japon qui, depuis 1947, l'a fait renoncer à la guerre "à tout jamais".

M. Abe, déterminé à ne faire aucune concession territoriale, avait exaspéré dirigeants chinois et sud-coréen en se rendant en décembre dernier au sanctuaire Yasukuni de Tokyo, symbole par excellence pour Pékin et Séoul du militarisme passé japonais.

Le Yasukuni célèbre les âmes de 2,5 millions de soldats morts pour le Japon, mais aussi celles de 14 criminels de guerre condamnés par les alliés après la défaite japonaise.

mis/jlh/glr

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