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Présidentielle afghane: John Kerry attendu à Kaboul en médiateur de la crise

Présidentielle afghane: John Kerry attendu à Kaboul en médiateur de la crise

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry est attendu jeudi en Afghanistan pour tenter une médiation dans la crise politique née de la contestation du résultat de l'élection présidentielle, selon des sources proches des candidats.

Le désaccord persistant entre les deux candidats, Abdullah Abdullah et Ashraf Ghani, à propos du deuxième tour du 14 juin fait craindre une montée des tensions communautaires voire des violences, dans un pays déjà fragile et à quelques mois du retrait de l'Otan.

La tension est montée d'un cran mardi lorsque M. Abdullah, qui dénonce des fraudes massives au profit de son adversaire, s'est proclamé vainqueur de l'élection malgré les premiers résultats officiels plaçant Ashraf Ghani largement en tête (56,4%).

Depuis, les deux équipes n'ont eu aucun contact direct, selon une source proche de l'un des deux candidats.

Mardi, M. Abdullah avait affirmé publiquement avoir reçu un coup de fil du président américain Barack Obama, et avoir été informé que M. Kerry se rendrait à Kaboul.

Cette visite a été confirmée jeudi à l'AFP par l'équipe d'Ashraf Ghani. "M. Kerry vient pour résoudre la dispute électorale, et c'est une initiative positive", s'est réjoui jeudi Abdul Ali Mohammadi, un porte-parole du candidat.

La camp de M. Abdullah semblait également compter sur la venue de M. Kerry, à l'issue d'une visite en Chine, pour trouver une issue à la crise.

Elle confirmerait la vive inquiétude des Américains au sujet d'une crise qui menace de plonger dans le chaos un régime porté à bout de bras par les Occidentaux depuis leur offensive qui a chassé les talibans du pouvoir fin 2001.

L'administration Obama semble également échaudée par l'exemple de l'Irak, où son retrait militaire a favorisé l'émergence d'une violente insurrection jihadiste sunnite qui menace le pouvoir chiite à Bagdad.

A Kaboul, l'objectif des Américains reste de mettre fin en douceur à la plus longue guerre de leur histoire.

Et, dans ce cadre, Washington juge cruciale la signature avec Kaboul d'un traité bilatéral de sécurité (BSA) prévoyant le maintien en Afghanistan d'environ 10.000 soldats américains, sur les quelque 50.000 actuellement.

Le président afghan Hamid Karzaï a temporisé et refusé de le parapher, mais les deux candidats Abdullah et Ghani ont promis de le faire s'ils étaient élus. Un enlisement de la crise électorale risque donc de retarder cette signature.

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