Le pape François entend associer "les professionnels catholiques engagés" dans tous les domaines pour mettre le Vatican à jour sur les réalités nouvelles, a expliqué le nouveau président français de l'Institut pour les Oeuvres Religieuses (IOR), dans une interview à Radio Vatican.
M. de Franssu, 51 ans, qui dirigeait à Bruxelles un cabinet de conseil en fusions-acquisitions, a été désigné mercredi à la tête de l'IOR, surnommé la "banque du pape". Il remplace l'industriel allemand Ernst von Freyberg.
Interrogé sur ce qu'il a découvert en arrivant au Vatican, Jean-Baptiste de Franssu a décrit "une réalité qui n'a peut-être pas toujours évolué au cours des quinze ou vingt dernières années aussi vite que le monde financier".
C'est, a-t-il dit, "une réalité où peut-être quelques fois, l'absence d'un nombre suffisant de professionnels de ces métiers devenus de plus en plus complexes, aussi bien au niveau de la construction des produits que de la complexité des marchés, que de l'environnement juridique, a peut-être nui".
Le cloisonnement, l'opacité, les méthodes dépassées ont souvent été dénoncées pour décrire des dysfonctionnements qui ont parfois conduit dans les dernières décennies à des scandales.
Selon M. de Franssu, "il est évident que lorsque des hommes d'Eglise, des prêtres, des évêques et des cardinaux sont en charge d'une institution financière, ce n'est pas leur centre premier d'activités, ce n'est pas là où ils ont reçu la plus grande formation".
"Aujourd'hui, a-t-il observé, nous parlons de l'IOR. Mais regardez tout ce qui est en train de se passer dans plein d'autres domaines: cette association d'efforts entre les membres du clergé et des professionnels catholiques engagés, c'est vraiment ce que le Saint-Père souhaite faire".
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