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Equateur: marche indigène contre le président Correa à Quito

Equateur: marche indigène contre le président Correa à Quito

Après une marche de plusieurs jours, des indiens d'Équateur se sont rassemblés mardi à Quito pour protester contre la politique du gouvernement, en particulier contre une loi qui leur retire la gestion de l'eau dans certains territoires.

Sous forte escorte policière, des centaines de personnes ont manifesté contre le président socialiste Rafael Correa, inquiets des conséquences environnementales de cette loi ou encore de l'exploitation à grande échelle des ressources naturelles.

"Nous marchons pour rejeter sa politique contre le peuple équatorien, contre les paysans, comme l'approbation de la loi sur l'eau", a déclaré à l'AFP Vicenta Minda, une membre de l'ethnie Saraguro, partie depuis le 21 juin de sa région de Zamora Chinchipe, à 700 kilomètres au sud de la capitale.

Les manifestants ont défilé derrière une gigantesque banderole portant l'inscription "nous sommes l'eau". La nouvelle loi a accordé à l'État la gestion exclusive des ressources hydrauliques alors que les communautés indigènes en étaient traditionnellement chargées dans certaines zones.

Les opposants au gouvernement, qui dénoncent un projet de loi permettant la réélection indéfinie, ont annoncé leur intention d'installer à Quito un "parlement" symbolique pour réunir tous les mécontents de la politique actuelle.

"Nous allons installer un parlement des peuples et nous y convoquons tous les secteurs qui se sont sentis lésés par ce gouvernement", a lancé Salvador Quishpe, leader du mouvement.

Au pouvoir depuis 2007, M. Correa, une des figures de la gauche antilibérale en Amérique latine, est soutenu par d'autres associations indigènes et jouit toujours d'une forte popularité pour avoir mis en oeuvre des programmes sociaux et procédé à une renégociation des contrats avec les multinationales qui exploitent les richesses du pays.

Lundi, le chef de l'État avait qualifié d'"échec total" la marche indigène, en rappelant que la loi sur l'eau visait à empêcher la privatisation des ressources.

La communauté amérindienne, qui affirme représenter le tiers des 14 millions d'habitants de l'Équateur, a déjà provoqué la chute de deux chefs d'État, Abdala Bucaram en 1997 et Jamil Mahuad en 2000.

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