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Navires "Mistral": arrivée en France de 400 marins russes en formation

Navires "Mistral": arrivée en France de 400 marins russes en formation

Quelque 400 marins russes sont arrivés lundi matin au port de Saint-Nazaire (ouest de la France) pour se former à l'utilisation des deux bâtiments de projection et de commandement (BPC) de type Mistral construits par la France pour la Russie.

Sur fond de crise ukrainienne, la livraison, prévue à l'automne, provoque des tensions entre Paris et ses alliés. Le président américain Barack Obama avait encore exprimé début juin son "inquiétude" sur la poursuite de tels contrats au moment où la Russie "a violé la loi internationale" en s'emparant de la Crimée.

Les 400 marins russes, qui représentent deux équipages de 200 hommes, doivent se former au maniement des Mistral jusqu'à l'automne. Il seront logés à bord du navire militaire russe Smolny qui doit s'amarrer à quai derrière le Vladivostok, premier des deux BPC fabriqué par les chantiers navals STX pour le compte de DCNS.

Le Smolny, tiré par des remorqueurs français, a traversé l'écluse donnant accès au bassin où l'attend le Vladivostok, sous le regard des journalistes.

Les marins étaient visibles à travers les hublots de leurs cabines dans le navire portant la croix bleue, l'enseigne de la marine russe.

En 2015, c'est le jumeau du Vladivostok, le Sébastopol, en cours d'assemblage, qui doit à son tour rejoindre les forces de la Marine russe. Le montant total du contrat, conclu en juin 2011, s'élève à 1,2 milliard d'euros.

Sauf durcissement de la situation en Ukraine, qui entraînerait un renforcement des sanctions internationales, Paris entend pour l'instant maintenir la vente des deux BPC.

Dimanche une cinquantaine de militants pro-ukrainiens ont manifesté à Saint-Nazaire pour dénoncer la vente à Moscou de ces navires de guerre.

"Hollande, non à la formation des 400 tueurs de Poutine", "Non au contrat Mistral" et "Hollande, l'honneur de la France vaut plus que des Mistral", pouvait-on lire sur des banderoles brandies non loin du Vladivostok.

"Nous exhortons le gouvernement français (...) à ne pas remettre de hautes technologies militaires entre les mains de l'agresseur le plus puissant d'Europe", a déclaré Nathalie Pasternak, présidente du Comité représentatif de la communauté des Ukrainiens de France, qui appelait à ce rassemblement.

axt-bar/ial/pt

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