Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Les principaux points de l'accord conclu par BNP Paribas aux Etats-Unis

Les principaux points de l'accord conclu par BNP Paribas aux Etats-Unis

Voici les principaux points de l'accord à l'amiable conclu lundi par BNP Paribas avec les autorités américaines pour échapper à des poursuites pénales aux Etats-Unis.

- BNP a plaidé coupable d'avoir en toute connaissance de cause violé les sanctions économiques imposées au Soudan, Cuba et à l'Iran.

La banque reconnaît avoir transféré 8,8 milliards de dollars pour le compte de clients soudanais (6,4 milliards de dollars, dont 4 milliards au nom du gouvernement), cubains (1,7 milliard de dollars) et iraniens (650 millions de dollars) via les Etats-Unis.

- La banque a accepté de payer 8,9 milliards à différentes autorités américaines: le département de la Justice, le régulateur bancaire de New York (DSF), le département du Trésor et la banque centrale (Fed).

- Les opérations de négoce de pétrole et de gaz ne pourront plus être réglées en dollars pendant une durée d'un an, à compter du 1er janvier 2015 jusqu'au 31 décembre 2015. Sont concernés ses bureaux de Paris, Genève, Singapour et Rome.

- La banque a six mois pour trouver une solution de rechange, consistant à s'entendre avec une autre banque pour que celle-ci fasse les opérations à sa place. Cette sanction permet à BNP de garder sa licence bancaire.

- BNP ne pourra pas non plus régler en dollars ses activités de financement à Milan, ni réaliser ou enregistrer des dépôts en dollars pour le compte de tiers à Londres.

- BNP s'est aussi engagée à ne pas effectuer pendant deux ans de règlement en dollars pour une autre institution financière à New York et à Londres.

- Un inspecteur imposé par le régulateur financier de New York sera installé dans les locaux de BNP à New York pour s'assurer de la mise en oeuvre de ces sanctions.

- BNP a coupé 13 têtes, se séparant notamment de Georges Chodron de Courcel, un directeur général délégué accusé d'avoir approuvé des transactions "illicites" lors d'une réunion. D'autres hauts dirigeants (notamment Vivien Levy-Garboua, Christopher Marks, Dominique Remy et Stephen Strombelline) ont aussi quitté la banque.

- Au total, BNP s'est vu contrainte de sanctionner 45 employés en leur infligeant soit une baisse de leur rémunération, soit en les licenciant. Vingt-sept d'entre eux sont partis.

lo/sl/are

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.