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Mondial-2014 - Belgique: Kompany et le spectre des blessures

Mondial-2014 - Belgique: Kompany et le spectre des blessures

Le capitaine de la Belgique, Vincent Kompany, tellement important sur l'échiquier des Diables Rouges, fait frémir ses partisans, ses pépins physiques à répétition menaçant de gâcher son Mondial.

Souffrant depuis une semaine des adducteurs, le joueur de Manchester City ne s'est plus entraîné depuis mercredi et il était forfait lors de la victoire (1-0) face à la Corée du Sud jeudi.

Un éventuel forfait contre les Etats-Unis mardi à Salvador serait hautement préjudiciable pour la Belgique qui doit déjà se passer d'un autre défenseur, son ami Anthony Vanden Borre définitivement forfait à cause d'une fissure du péroné.

Il y a un mois, Kompany avait évoqué dans la presse belge ses récurrents soucis de santé. Celui qui est considéré comme l'un des meilleurs défenseurs centraux de la planète est aussi un joueur de verre, souvent sur la touche pour des problèmes musculaires.

Au total, depuis ses débuts professionnels, les blessures lui ont déjà valu deux ans d'arrêt. Evidemment énorme pour ce joueur de 30 ans

"C'est difficile de parler de ça, racontait-il. Depuis le début de ma carrière, j'ai toujours fait tout ce qui était en mon pouvoir pour éviter les blessures. Si je suis épargné durant le Mondial, je serais le plus heureux de tous".

"S'il y a une appréhension? Non, je n'y pense jamais! Je me donne toujours à fond", assurait le joueur.

Le médecin chef de la sélection belge, Chris Van Crombrugge, confie ce samedi au journal Le Soir que "Vincent n'est pourtant pas plus fragile qu'un autre international".

"Mais il a une musculature au-dessus de la moyenne, qui lui octroie une explosivité et une rapidité de geste qui constitue un facteur risque amplifié par les exigences de la Premier League où les matchs s'accumulent à une cadence d'enfer, sans trêve hivernale", note-t-il.

Kompany, c'est le leader de la formation de Marc Wilmots.

"Avec Axel (Witsel), c'est mon relais sur la terrain", confie le sélectionneur qui espère pouvoir compter sur son défenseur central mardi.

Auprès des joueurs, l'espoir de voir le capitaine sur le terrain est bien sûr le même.

"Vincent a le sens du sacrifice. Il a toujours été présent pour l'équipe quand il le fallait. Il sais surmonter la douleur physique. Je suis convaincu qu'il sera des nôtres", indique Jan Vertonghen.

Mais Kompany est-il aussi indispensable que cela ?

Durant les qualifications, des blessures à répétition l'ont privé de nombreux matchs, notamment face à l'Ecosse, la Croatie, et le Pays de Galles sans que cela porte à conséquence: la Belgique a terminé invaincue en tête de son groupe.

"Peut-être mais lors des amicaux contre la Colombie (0-2 en novembre 2013) et le Japon (2-3 à la même époque), l'absence de Vincent s'est faite ressentir, notait récemment Thomas Vermaelen. La défense avait pris l'eau en commettant des erreurs de placement que lui n'aurait pas commises".

"Une équipe avec Kompany n'est plus la même sans lui", indiquait au printemps dernier l'entraîneur français d'Arsenal Arsène Wenger.

"Manchester City sans Kompany est une équipe beaucoup moins forte", constatait-il à raison puisque quand le Belge joue, City gagne les deux tiers de ses matches alors que quand il est absent, le champion d'Angleterre s'impose moins d'une fois sur deux.

D'où l'importance d'avoir Kompany sur le terrain mardi à Salvador.

"On va tout faire pour le réintégrer à temps, de préférence à 100% car un match de Coupe du monde ne peut se jouer à 80% de ses moyens", déclare Wilmots.

bnl/jta

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