Les négociations en vue d'établir un vaste accord de libre échange entre les 28 de l'Union européenne et le Japon vont reprendre début juillet à Tokyo, a indiqué la Commission européenne estimant qu'il y a eu suffisamment de progrès en un an.
Les discussions vont reprendre le 7 juillet à Tokyo et "marqueront le début d'une nouvelle phase". Jusqu'ici, Européens et Japonais se sont rencontrés à cinq reprises pour négocier.
L'UE devait décider d'ici fin mai si elle continuait ou suspendait les discussions sur cet accord, sur la base d'un rapport de la Commission. Ce dernier devait déterminer si le Japon avait fait suffisamment de progrès, surtout en ce qui concerne les barrières non tarifaires qui cadenassent de nombreux marchés nippons, notamment alimentaires.
"Il y a eu un consensus au sein des Etats membres pour dire que les négociations devaient se poursuivre", a indiqué la Commission, "même si certains Etats ont fait part de leurs inquiétudes".
"Mais il est important que chaque partie poursuive ses efforts. Seul un accord ambitieux --notamment en terme de mesures non tarifaires, de marchés publics et d'indications géographiques-- sera acceptable pour les Européens", a souligné la Commission, qui négocie au nom des Etats membres.
Lors d'une visite à Bruxelles au printemps, le Premier ministre japonais Shinzo Abe avait appelé à "conclure le plus rapidement", si possible "d'ici à fin 2015", l'accord de libre-échange avec l'UE qui permettrait à l'ensemble UE-Japon de peser 30% de l'économie du monde et 40% de son commerce.
Pour Tokyo, l'un des enjeux essentiels est que Bruxelles démantèle ses droits de douane sur les voitures japonaises, une question sensible en Allemagne, important fabricant et exportateur automobile.
S'il était finalisé en 2015, l'accord UE-Japon pourrait être signé avant l'accord de libre-échange négocié actuellement avec difficultés par Tokyo et Washington.
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