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Egypte: 24 militants progressistes jugés dimanche pour manifestation illégale

Egypte: 24 militants progressistes jugés dimanche pour manifestation illégale

Vingt-quatre militants de la jeunesse progressiste seront jugés à partir de dimanche en Egypte pour une manifestation non autorisée, dont la soeur d'une figure de la révolte de 2011 récemment condamnée à 15 ans de prison pour les mêmes accusations.

Depuis la destitution il y a près d'un an du président islamiste Mohamed Morsi par l'armée, les autorités se sont lancées dans une implacable répression visant toute opposition. Un temps cantonnée aux islamistes pro-Morsi, elle vise désormais aussi les mouvements laïques et libéraux.

Ainsi, depuis la promulgation fin novembre d'une loi controversée restreignant le droit de manifestation, des dizaines de militants de la jeunesse ont été emprisonnés en vertu de ce texte qui oblige à obtenir une autorisation du puissant ministère de l'Intérieur avant la tenue de tout rassemblement.

Les 24 accusés, dont un mineur et sept femmes, la majorité en détention provisoire, doivent répondre de leur participation le 21 juin au Caire à une manifestation "illégale" pour protester contre cette loi. Ils sont également accusés de "vandalisme et d'entrave au trafic routier", a précisé un des avocats de la défense Mohamed Abdel Aziz à l'AFP.

Parmi eux figurent Sanaa Seif, la jeune soeur de Alaa Abdel Fattah, figure de la révolte de 2011 qui a mis fin à 30 ans de pouvoir autoritaire de Hosni Moubarak récemment condamné à 15 ans de prison pour une manifestation violente, ainsi que Yara Sallam, primée en 2013 pour ses activités de défense des droits de l'Homme.

Leila Soueif, la mère de Alaa et de Sanaa, a affirmé à l'AFP que les jeunes manifestants avaient été attaqués lors de leur défilé par des "voyous qui leur ont jeté des pierres et des bouteilles en verre, avant que la police ne tire des grenades lacrymogènes pour disperser le cortège".

Depuis l'éviction de M. Morsi, plus de 1.400 manifestants pro-Morsi ont été tués par policiers et soldats et quelque 15.000 personnes arrêtées, dont des centaines ont été condamnées à mort à l'issue de procès expéditifs de masse.

Début juin, le tombeur du premier président élu démocratiquement d'Egypte, l'ex-chef de l'armée Abdel Fattah al-Sissi, a été élu à la présidence avec 96,9% des voix. Les défenseurs des droits de l'Homme craignent que sa présidence ne marque un retour à un pouvoir autoritaire plus dur encore que sous Moubarak.

tgg/sbh/feb

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