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Wall Street finit dans le rouge, minée par la crise irakienne

Wall Street finit dans le rouge, minée par la crise irakienne

Wall Street a nettement reculé mardi, basculant dans le rouge en fin de séance en raison de craintes accrues sur la situation irakienne qui ont relégué au second plan des chiffres économiques encourageants: le Dow Jones a perdu 0,70% et le Nasdaq 0,42%.

Selon les résultats définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a lâché 119,13 points, à 16.818,13 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 18,32 points, à 4.350,35 points.

Le S&P 500 a abandonné 0,64% ou 12,63 points, à 1.949,98 points.

A des niveaux record en début de séance, dopés notamment par des chiffres plus encourageants que prévu sur le moral des ménages américains et le bond des ventes de maisons neuves aux Etats-Unis, les indices new-yorkais ont brusquement courbé l'échine en fin de journée.

L'indice de la volatilité VIX, dit "indice de la peur", qui restait cantonné jusque-là à des niveaux plus vus depuis avant la crise financière, a également regagné un peu de terrain, à 12,13 points.

Des craintes géopolitiques accrues étaient au coeur de ce mouvement de ventes, selon les analystes.

"Des informations de presse ont fait état d'une attaque menée par des avions syriens en Irak", dans l'ouest du pays, a expliqué Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management, citant un article du Wall Street Journal qui évoquait la mort d'au moins 50 personnes lors de l'incident. "Cela a pesé sur le marché même s'il ne s'est pas effondré", a-t-il précisé.

En proie au chaos, l'Irak mais aussi la Syrie restaient en effet au centre des préoccupations, les investisseurs craignant l'impact d'une escalade des violences au Moyen-Orient sur le prix du pétrole et la croissance économique mondiale.

Dans ce contexte, "le secteur énergétique a été l'un des premiers pénalisés et a pesé sur le reste du marché", a précisé Dan Greenhaus, de BTIG.

Pour certains analystes cependant, le recul du marché était davantage dû à des raisons techniques.

"Les investisseurs ne cherchent qu'une excuse pour engranger quelques bénéfices au vu du niveau très élevé du marché actuellement", a assuré Michael James, de Wedbush Securities.

Une série d'indicateurs bien accueillis dans la matinée semblaient en effet promettre, jusqu'au brutal mouvement d'interruption de la progression des indices, des nouveaux sommets sur le marché.

"Ces chiffres montrent que l'économie va mieux ce trimestre par rapport au précédent", a noté M. Greenhaus.

Le moral des ménages s'est nettement amélioré en juin, selon l'indice de confiance des consommateurs américains du Conference Board, l'indice s'établissant à son plus haut niveau depuis janvier 2008. Les ventes de maisons neuves aux Etats-Unis ont bondi de 18,6% sur un mois en mai, bien plus que prévu.

La progression des prix des logements a cependant ralenti en avril, même s'ils sont restés en hausse pour le 27e mois consécutif.

Le marché obligataire a progressé. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a reculé à 2,586% contre 2,623% lundi soir et celui à 30 ans à 3,406% contre 3,449% la veille.

ppa/sl

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