Les pilotes du Boeing 777 de la compagnie sud-coréenne Asiana, qui s'était écrasé à San Francisco l'an dernier, dépendaient trop de systèmes automatisés qu'ils ne comprenaient pas, a estimé mardi le chef de l'agence américaine de sécurité des transports (NTSB).
"Le Boeing 777 est l'un des appareils les plus sophistiqués et automatisés en service", a souligné le président par intérim de la NTSB, Christopher Hart, lors d'une audition au Congrès destinée à déterminer les raisons de l'accident.
Et "plus le système automatisé est compliqué, plus c'est un défi de s'assurer que les pilotes le comprennent correctement", a-t-il ajouté.
"Dans ce cas précis, les membres d'équipage ont trop compté sur des systèmes automatisés qu'ils ne comprenaient pas entièrement. Et c'est comme cela qu'ils ont fait voler l'appareil trop lentement et que celui-ci a percuté une digue au bout de la piste d'atterrissage", a-t-il expliqué.
Le 6 juillet, le vol 214 d'Asiana Airlines, en provenance de Séoul, s'était écrasé à l'aéroport de San Francisco après que la queue de l'appareil eut heurté une digue séparant la piste d'atterrissage d'un plan d'eau.
L'avion transportait au total 307 personnes. L'accident avait fait 200 blessés et trois morts, dont une adolescente chinoise qui avait survécu au crash mais avait été écrasée par un camion de pompiers pendant les opérations de secours.
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