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Mondial-2014 - Equateur: un collectif solide, une défense friable

Mondial-2014 - Equateur: un collectif solide, une défense friable

L'équipe d'Equateur, qui affronte la France mercredi à 17h00 locales (22h00 françaises) à Rio de Janeiro, s'appuie sur une grosse force collective et un buteur en confiance (Enner Valencia), mais a laissé filtrer quelques lacunes défensives depuis le début du Mondial.

. Un buteur en confiance. Personne n'attendait Enner Valencia et pourtant le petit attaquant (25 ans, 1,74 m), joueur de Pachuca au Mexique, est l'un des meilleurs buteurs de ce début de Mondial (3 buts en 2 matchs). Il fait de l'ombre à son homonyme Antonio Valencia (Manchester United), plus discret lors des deux premiers matches. Ailier de formation, dribbleur, habile des deux pieds et bon de la tête, Enner a fait preuve d'une efficacité redoutable face à la Suisse (2 tirs, 1 but) et le Honduras (4 tirs, 2 buts). Le N.13, qui a honoré sa première cape en août 2013, porte chance à l'Equateur: Il a inscrit sept buts lors de ses six derniers matches.

. Vitesse, technique et physique. Ces trois qualités permettent à la "Tri" de déstabiliser n'importe quel adversaire, selon l'attaquant hondurien Jerry Palacios: "Ils sont rapides et très costauds. Ils aiment bien conserver le ballon et bouger beaucoup". Le sélectionneur de la Suisse, Ottmar Hitzfeld, le reconnaissait lui-même après la victoire arrachée par la Nati en toute fin de match (2-1): "l'Equateur nous empêchait de jouer, ils étaient très rapides et ne nous laissaient pas organiser notre jeu de passes". Le milieu Jefferson Montero, excellent dribbleur, s'est notamment amusé dans la défense suisse.

. Force collective. L'équipe ne possède aucun joueur de stature mondiale, à l'exception du joueur de ManU, Antonio Valencia, mais fait preuve d'une belle force collective, qui lui a permis de terminer devant l'Uruguay dans les qualifications amsud très relevées. "Mon groupe est très solidaire et possède un esprit d'équipe très fort", souligne le sélectionneur, Reinaldo Rueda. Ses joueurs "se transforment" en gladiateurs au service de l'équipe nationale pour former un groupe "de caractère, viril, ordonné, qui joue du bon football et est assez intelligent pour faire face à un Mondial difficile".

. Manque d'expérience. L'Equateur, pays d'Amérique du Sud de quelque 15 millions d'habitants situé entre la Colombie (nord) et le Pérou (sud) et deux fois plus petit que la France, dispute seulement la troisième Coupe du monde de son histoire (après 2002 et 2006). Peu habitués au très haut niveau, les internationaux s'exportent principalement dans le championnat mexicain. L'Equateur a "une équipe jeune avec beaucoup de talents", en train d'opérer "la relève d'une génération" relativise toutefois le sélectionneur. Seuls cinq joueurs ont participé à la précédente Coupe du monde de l'Equateur, en 2006: Castillo, A. Valencia, Luis Saritama, Jorge Guagua et Edison Méndez, qui à 35 ans dispute son troisième Mondial.

. Des cadres défaillants ou absents. L'émergence d'Enner Valencia ne parvient pas à masquer la faillite individuelle de son homonyme Antonio. Le rapide ailier de Manchester United s'est dépensé sans compter sur son flanc droit, sans être déterminant jusqu'à présent. Même déception pour Christian Noboa, le milieu de 29 ans du Dinamo Moscou, qui a souffert d'un problème musculaire à la jambe droite avant d'arriver au Brésil. L'équipe souffre aussi de l'absence de Segundo Castillo (Al-Hilal, Arabie saoudite), forfait après une blessure au genou droit lors de la préparation.

. Déconcentration. Le corollaire de ce manque d'expérience, ce sont ces sautes de concentration qui coûtent cher à l'Equateur, comme contre la Suisse. La Tri, incapable de préserver son avantage au score, s'est faite surprendre après la pause (48e) avant de craquer en toute fin de match (90e+3). Reinaldo Rueda ne le cachait pas: "Nous avons perdu notre rigueur, l'ordre qui a toujours caractérisé le comportement tactique de l'Equateur, à cette dernière minute. Nous nous sommes laissés emporter par l'émotion".

. Défense friable. La défense est le point faible de l'équipe. La plupart des joueurs évoluent au pays ou au Brésil (Erazo à Flamengo). Dans les buts, le sélectionneur fait confiance à Alexander Dominguez depuis le début du Mondial, alors que le gardien de la LDU Quito constitue plutôt son second choix habituellement. Le titulaire, Maximo Banguera (Barcelona Guayaquil), a été écarté depuis son match raté en préparation face à l'Angleterre (2-2).

jta/pga/dhe

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