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L'UE accorde le statut de candidat à l'Albanie

L'UE accorde le statut de candidat à l'Albanie

Les Etats membres de l'Union européenne ont décidé mardi d'accorder à l'Albanie le statut de candidat à l'adhésion, mais les négociations seront longues et imposeront à ce pays d'importantes réformes judiciaires, a annoncé la Commission européenne.

La décision a été prise au cours d'une réunion des ministres des Affaires européennes à Luxembourg, qui ont suivi les recommandations de la Commission. Elle doit être entérinée par les chefs d'Etat et de gouvernement des 28 lors du sommet européen de jeudi et vendredi.

"Aucune automaticité" n'est prévue, a-t-on insisté de source européenne. Le statut de candidat ouvre la voie à un processus de négociations "qui va prendre du temps".

A Tirana, le Premier ministre albanais Edi Rama, a accueilli cette décision avec enthousiasme, se disant toutefois conscient des réformes que son pays devra faire.

"Cette décision est le début d'un grand défi vers le progrès et la prospérité économique, vers une société démocratique et respectueuse des valeurs européennes", a estimé M. Rama lors d'une conférence de presse.

"Il y a encore beaucoup de travail à faire, beaucoup de changements, avant de lancer les négociations d'adhésion, prochaine étape à franchir dans le but de devenir membre à part entière de l'UE", notamment en matière de réforme de la justice, a-t-il ajouté.

La Commission a recommandé d'accorder à l'Albanie ce statut de candidat pour encourager les progrès réalisés par ce petit pays balkanique dans la lutte contre la corruption et le crime organisé, ainsi que dans l'établissement d'un Etat de droit.

"Ce processus doit se poursuivre et un mécanisme de suivi est prévu", a-t-on indique de source européenne.

Après avoir porté l'UE de 15 à 28 membres en dix ans, le processus d'élargissement s'est ralenti. Les négociations d'adhésion de la Serbie ont été lancées en janvier, mais les perspectives sont bien plus incertaines pour les autres pays aspirants comme le Monténégro, la Macédoine, le Kosovo et la Bosnie-Herzégovine.

La Turquie a obtenu le statut de candidat à l'adhésion en décembre 1999 et les négociations ont commencé en 2004.

Au sommet du 27 juin, les dirigeants devraient par ailleurs finaliser la signature de l'accord d'association avec l'Ukraine, dont le premier volet avait été paraphé fin mars, et en signer un avec la Géorgie et la Moldavie.

csg-bme/rus/fw

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