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La Cites appelle à moins de paroles et plus d'actes contre le braconnage

La Cites appelle à moins de paroles et plus d'actes contre le braconnage

Les actes doivent supplanter les paroles dans la lutte contre le braconnage, a estimé lundi une organisation de protection de la nature, appelant à combattre les braconniers avec les armes utilisés contre le trafic de drogue ou d'être humains.

"Une demande sans précédent, le braconnage et la disparition de l'habitat détruisent des espèces entières et les piliers de l'écosystème sur lequel nous reposons tous", a déclaré John Scanlon, le patron de la Convention sur le commerce international des espèces menacées d'extinction (CITES), liée à l'ONU, dans un communiqué.

Ce texte a été publié alors que s'ouvrait lundi la première Assemblée des Nations unies pour l'Environnement (UNEA), qui réunit 1.200 délégués dans la capitale kényane, siège du Programme de l'ONU pour l'environnement (PNUE).

"Au bout du compte, ce combat sera gagné ou perdu sur la ligne de front, sur le terrain, dans les tribunaux ou sur les marchés, pas dans une salle de conférence", a averti M. Scanlon.

Le braconnage des éléphants et des rhinocéros a explosé en Afrique depuis la fin des années 2000, alimenté par une forte demande d'ivoire et de corne en Asie et au Moyen-Orient.

Selon la CITES, il faut "un renforcement des efforts pour faire respecter la loi et faire baisser la demande dans de nombreux pays, afin d'inverser les dangereuses tendances actuelles".

Les organisations criminelles et les groupes armés recourent de plus en plus au braconnage comme mode de financement. La demande d'ivoire représente des milliards de dollars en Chine, où on l'utilise pour la décoration et la médecine traditionnelle.

"Nous luttons contre des groupes criminels extrêmement organisés qui ciblent la faune pour leur profit. Ces groupes sont menés par l'appât du gain et l'ampleur de leurs activités peut dans certaines régions menacer des écosystèmes entiers", a indiqué Ben Janse Van Rensburg, un responsable de la CITES.

"Il est vital que les pays reconnaissent le braconnage comme un crime grave et recourent aux mêmes instruments et techniques spécialisées que nous utilisons pour lutter contre les autres groupes criminels organisés, tels ceux qui se livrent au trafic d'êtres humains et au trafic de drogue", a-t-il ajouté.

L'UNEA, présentée par l'ONU comme "une plate-forme mondiale pour l'élaboration de politiques environnementales au plus haut niveau" doit s'achever vendredi.

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