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GP d'Autriche: débâcle à domicile pour Red Bull... et Renault

GP d'Autriche: débâcle à domicile pour Red Bull... et Renault

Pour le retour de la F1 sur "son" circuit, l'écurie Red Bull Racing a vécu un calvaire, dimanche au GP d'Autriche, fortement pénalisée par des soucis électroniques pour le champion du monde Sebastian Vettel et par le moteur Renault de Daniel Ricciardo.

Ce GP d'Autriche, disputé sur le Red Bull Ring de Spielberg (sud), aurait pu confirmer le regain de forme des Red Bull après la victoire de Ricciardo au Canada, assortie d'une 3e place pour Vettel.

Le retour à la réalité a été brutal, tant pour les supporteurs que pour l'écurie.

Si le succès populaire de l'événement, organisé par le géant des boissons énergisantes, a été total - 250.000 personnes sur le week-end, une ambiance saluée à l'unanimité par le paddock - sportivement l'addition est extrêmement salée pour les monoplaces au taureau rouge.

Le championnat du monde des constructeurs, que Red Bull a remporté de façon continue depuis 2010, parait désormais être un doux rêve. "Les chances se sont considérablement réduites", a concédé Helmut Marko, le conseiller spécial de l'écurie autrichienne.

Symbole de cet échec retentissant, l'image de Vettel implorant ses techniciens de lui dire quoi faire, dès le premier tour, alors que l'Allemand n'arrivait pas à faire avancer sa "Suzie". "As-tu essayé d'éteindre et de redémarrer", lui a-t-on répondu laconiquement, ne sachant pas trop quoi lui dire.

"Sebastian a souffert d'un souci électronique en début de course et il a été incapable d'accélérer pendant 30 secondes. Les raisons de cet incident sont toujours en cours d'analyse", a indiqué Thierry Salvi, ingénieur chez Renault Sport F1.

"Le problème pourrait trouver son origine au niveau de nos logiciels, mais il pourrait également être lié à d'autres systèmes informatiques sur la voiture", a ajouté Rémi Taffin, directeur des activités piste pour le motoriste français.

Après une humiliation supplémentaire, un drapeau bleu pour laisser passer les pilotes qui se battaient pour la victoire, l'écurie autrichienne a finalement décidé de ramener la monoplace de Vettel aux stands, afin d'économiser le moteur en prévision du prochain GP.

"C'est extrêmement dur à digérer, mais ce n'est pas comme si ça ne s'était pas déjà passé. Je ne voudrais pas dire que je m'y suis déjà habitué, mais on avait déjà visiblement des problèmes, c'est pourquoi je reste calme maintenant", a commenté Vettel, un brin désabusé.

"C'est très frustrant d'être dans cette situation. Elle ne s'améliore pas en ce moment", a déploré le Team Principal de Red Bull, Christian Horner. "On doit faire quelque chose. Nous sommes les utilisateurs finaux et c'est très frustrant de voir que la voiture n'est pas dans l'état où elle devrait être", a-t-il poursuivi, nuançant toutefois son propos: "Nous devons travailler en partenaire" avec Renault.

Car l'autre leçon du week-end autrichien ce sont les grandes difficultés rencontrées par les monoplaces équipées de moteurs Renault, face à l'armada Mercedes répartie dans quatre équipes (AMG, Williams, McLaren et Force India).

Il n'y a qu'à regarder le classement officiel pour constater le gouffre: aucun moteur Mercedes au-delà de la 11e place, un seul moteur Renault dans le Top 10, grâce à Ricciardo 8e.

"Il faut bien admettre que nous avons connu un week-end très compliqué", a reconnu Taffin, qui s'attendait à des difficultés sur une piste comme celle du Red Bull Ring, avec ses longues lignes droites.

"Notre moteur dispose d'autres qualités. Là, ces points forts se sont révélés insuffisants pour combler le déficit", a poursuivi Taffin. Pire pour la marque au losange, d'autres soucis sont venus se greffer sur les soucis connus.

"Aux côtés de Red Bull et de nos autres écuries, nous allons passer l'ensemble des données au peigne fin et revenir bien plus forts à Silverstone dans deux semaines", a conclu Taffin.

Le temps presse, car la patience de Red Bull, qui a probablement fait une croix aussi sur le titre pilotes, pourrait avoir des limites, à en juger par l'agacement évident, dimanche soir à Spielberg, du sévère Dr Marko.

tba/dlo/ep

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