Un cargo, bloqué dimanche soir par des militants de Greenpeace l'accusant d'importer en France du bois illégal de RDCongo, a finalement pu accoster lundi à La Rochelle (ouest) mais sa cargaison sera inspectée, ont indiqué les autorités.
Le Safmarine Sahara, battant pavillon britannique, avait dû rebrousser chemin dimanche soir, partant mouiller au large, après que des militants de Greenpeace sur des zodiacs l'eurent empêché d'accoster, deux d'entre eux se jetant à l'eau entre le quai et le bateau.
Auparavant, les militants de l'organisation écologiste avaient approché le cargo dans l'avant-port, à 5 milles (environ 9 km) et avaient peint "Bois illégal" en grandes lettres blanches sur sa coque.
L'accostage a finalement pu avoir lieu lundi vers 11H15 (10H15), Greenpeace acceptant de suspendre son action "à condition que des contrôles soient effectués" sur la cargaison, selon la préfecture.
Le déchargement devait se dérouler sur lundi et mardi, après quoi la cargaison sera inspectée.
Greenpeace a salué cette initiative, affirmant que ce sera "la première fois en France qu'une inspection et des contrôles seront menés dans l'esprit du règlement des bois de l'Union européenne".
Selon Greenpeace, une partie des 3.000 m3 de bois (bossé, sipo, sapelli, notamment) transporté par le Safmarine Sahara est du bois illégal, coupé dans des zones n'étant pas ouvertes à l'exploitation.
L'organisation dénonce régulièrement un "laxisme" de la France sur ce sujet, et a affirmé dimanche soir dans un communiqué que "des milliers de mètres cubes de bois illégal sont entrés en France l'année dernière au nez et à la barbe des autorités".
Selon Greenpeace, 15 à 30% du bois importé dans l'Union européenne serait illégal. Le ministère français de l'Agriculture estime pour sa part cette proportion de 5 à 15%.
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