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Alstom: un responsable allemand épingle l'interventionnisme français

Alstom: un responsable allemand épingle l'interventionnisme français

Le député conservateur allemand Peter Ramsauer, qui préside la commission Economie du Bundestag, a épinglé lundi l'intervention du gouvernement français dans la bataille pour le groupe industriel Alstom.

"Le gouvernement français pratique une politique industrielle nationale sans scrupule", a lancé le conservateur bavarois (CSU), dans un entretien à la radio allemande Deutschlandfunk.

"Le gouvernement français a fait passer les intérêts français avant les intérêts européens", a-t-il ajouté, tout en affirmant qu'il aurait "souhaité que Siemens reçoive au moins le même soutien de la part du gouvernement allemand que celui qu'a reçu Alstom de la part du gouvernement français".

De son côté, M. Ramsauer a salué le travail accompli par le patron de Siemens, candidat malheureux à la reprise d'Alstom qui a préféré un projet d'alliance avec l'américain General Electric (GE) pour ses activités énergie.

"J'espère que Siemens peut continuer d'espérer, car (le patron de Siemens) Joe Kaeser a fait du très bon travail", a-t-il dit.

Dans un entretien au quotidien allemand Bild paru lundi, M. Kaeser s'est dit "toujours prêt à discuter" affirmant que "les portes sont ouvertes pour Alstom et le gouvernement français".

Le patron a exprimé sa "reconnaissance" envers "la chancelière Angela Merkel et le ministre de l'Economie Sigmar Gabriel (qui) ont extrêmement bien soutenu et attentivement accompagné (Siemens) dans tous les développements, sans pour autant s'impliquer de façon excessive".

Interrogé sur les critiques de M. Ramsauer lors d'un point presse, le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Seibert, a simplement constaté lundi que l'Etat français avait identifié des intérêts stratégiques à préserver dans Alstom.

"Comme nous l'avons déjà dit souvent, la décision sur une possible coopération industrielle, dans ce cas entre Alstom et Siemens, est, par principe, une décision qui émane de la responsabilité des entreprises", a déclaré M. Seibert. "Le gouvernement français a clairement signifié que, de son point de vue, des intérêts français étaient concernés, et c'est pour cette raison qu'il agit comme il agit", a-t-il ajouté.

"La chancelière allemande Angela Merkel a plaidé, à plusieurs reprises, pendant les discussions avec le président français François Hollande, pour qu'un processus (de sélection) juste ait lieu , a-t-il continué. Je ne peux pas constater, en lisant le quotidien allemand Bild, que le patron de Siemens se sente maltraité par le ministère allemand de l'Economie ou par le gouvernement allemand".

clp/aro/ros

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