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Présidentielle afghane: nouveaux rassemblements antifraude à Kaboul, Hérat

Présidentielle afghane: nouveaux rassemblements antifraude à Kaboul, Hérat

Des centaines de manifestants antifraude se sont rassemblés dimanche à Kaboul, au lendemain d'une manifestation de plus de 1.000 personnes, pour protester contre des irrégularités dénoncées par le candidat à la présidentielle afghane Abdullah Abdullah, plongeant le pays dans une impasse politique, a constaté un photographe de l'AFP.

Les manifestants ont occupé dimanche plusieurs points du centre de Kaboul, dont une portion de rue, tout près du palais présidentiel.

"Mort à l'IEC (la commission indépendante en charge du décompte des voix, ndlr)", "Longue vie à Abdullah", scandaient dimanche les manifestants, dont plusieurs arboraient des drapeaux afghans.

A Hérat (ouest de l'Afghanistan), environ 400 personnes se sont rassemblées. Certains manifestants déçus du processus électoral ont brûlé publiquement leurs cartes d'électeurs, a constaté un photographe de l'AFP. Les manifestants, des étudiants pour la plupart, scandaient des slogans contre l'IEC.

Ces manifestations rassemblaient majoritairement des partisans d'Abdullah Abdullah, arrivé en tête au premier tour de la présidentielle le 5 avril avec 45% des voix contre 31,6% pour son rival Ashraf Ghani.

M. Abdullah dénonce depuis une semaine les "agissements" de l'IEC qui favorisent selon lui M. Ghani. Il laisse également entendre que le président sortant Hamid Kazaï serait partie prenante dans un processus électoral en sa défaveur.

Selon Asar Hakimi, l'un des organisateurs de la manifestation de samedi, les rassemblements de dimanche n'étaient pas prévu et semblaient spontanés.

M. Hakimi a expliqué à l'AFP qu'une "réunion de coordination de notre mouvement doit avoir lieu aujourd'hui à Kaboul pour discuter de la situation, et nous allons nous assurer que les rassemblements ne deviennent pas violents".

Cette élection marque un tournant crucial en Afghanistan, après 13 années de présidence d'Hamid Karzaï qui dirige le pays depuis la chute des talibans en 2001. Ce premier passage de relais d'un président élu à un autre devrait s'effectuer au moment du retrait des troupes de l'Otan d'ici à la fin 2014.

Les tensions attisées par M. Abdullah, même si ce dernier a appelé ses partisans à la retenue, inquiètent la communauté internationale. Samedi, lors d'un point presse dans la capitale afghane, le chef adjoint de la mission des Nations unies en Afghanistan, Nicholas Haysom, a mis en garde contre "une spirale d'instabilité".

Samedi, à Kaboul, plus d'un millier de personnes avaient défilé dans le calme.

mam-emp/ros

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