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Mondial-2014 - Argentine: Qu'est-ce qui cloche ?

Mondial-2014 - Argentine: Qu'est-ce qui cloche ?

L'Argentine est qualifiée pour les 8e de finale du Mondial-2014 au Brésil, mais les interrogations escortent l'Albiceleste entre la Messi-dépendance, des schémas de jeu inopérants et l'ombre envahissante de Maradona.

Et voilà un pays fou de foot de plus de 40 millions d'habitants qui n'a plus qu'un mot à la bouche: Messi. Le crack du Barça est à lui seul responsable de la qualification de l'Argentine en 8e de finale au bout de deux matches. Deux exploits personnels de "la Pulga" ont permis à l'Albiceleste de gagner contre la Bosnie (2-1, le premier but argentin étant un contre son camp de Kolasinac) et contre l'Iran (1-0). Il y a deux façons de voir l'influence du natif de Rosario. Messi "résout tous les problèmes", comme l'a écrit le grand quotidien argentin Clarin. C'est vrai. Mais que se passera-t-il s'il est dans un mauvais jour ou blessé ? Contre une étonnante équipe d'Iran, accrocheuse et dotée d'un gardien époustouflant, Haghighi, il s'en est fallu vraiment de peu. La très belle frappe enroulée du gauche du numéro 10 argentin n'est venue qu'à la première minute du temps additionnel.

Contre l'Iran samedi, l'Argentine a bafouillé son foot jusqu'à l'éclair de génie de son leader. "On avait l'impression que Leo ne trouvait pas l'équipe et que l'équipe ne le trouvait pas", a résumé Clarin. Messi lui-même n'en a pas fait mystère: "Nous ne montrons pas ce dont nous sommes capables". En fait, l'Albiceleste n'a été convaincante ni contre la Bosnie, ni contre l'Iran, alors que deux schémas de jeu différents étaient en place au coup d'envoi. Contre la Bosnie, le onze titulaire était défensif, organisé en 5-3-2. Et Messi avait réclamé la titularisation pour le match suivant des "Quatre fantastiques", bande qu'il forme avec Higuain, Agüero et Di Maria. Le coach Alejandro Sabella s'était plié de bonne grâce à la requête contre l'Iran avec un schéma en 4-3-3. Mais le jeu fut complètement décousu, Messi jouant trop bas, Di Maria paraissant bien seul sur son côté, tandis qu'Higuain et Agüero n'ont pas pesé. Sabella peut-il tenter autre chose ? Peut-il améliorer la communication entre les joueurs sur le terrain ?

L'ancienne idole était présente dans les tribunes pour le match contre l'Iran, derrière ses lunettes noires. Mais Maradona, ancien sélectionneur (au Mondial-2010) n'est pas qu'un simple spectateur. Il a une émission, De Zurda, qu'il partage avec le journaliste Víctor Hugo Morales, sur l'antenne de Telesur. Et "El Diez" ne mâche pas ses mots: "Je vois l'Argentine sans rythme. J'ai vu une Argentine qui n'a pas encore trouvé le bon cap". Des mots qui pèsent. En outre, le président de la Fédération argentine de football (AFA), Julio Grondona, l'a accusé d'être un "mufa" (une personne qui porte malchance). Car contre l'Iran, le but de Messi a été inscrit (90+1e) au moment où Maradona avait quitté la tribune. "Pauvre stupide. C'est le mérite de Messi, et non pas parce que je suis parti", a réagi l'ancien joueur de Naples dans son programme. "Je tiens à dire (à Grondona) que tout ce que je possède, je l'ai gagné avec mon travail, alors que lui l'a acheté avec la Fifa," a encore lancé "El Pibe de Oro" en effectuant un doigt d'honneur face à la caméra destiné au dirigeant de l'AFA. L'Argentine n'avait pas besoin d'un tel climat autour d'elle.

pgr/pga/jta

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