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Ligue mondiale - Iran: les femmes, même journalistes, interdites de matches (médias)

Ligue mondiale - Iran: les femmes, même journalistes, interdites de matches (médias)

Les femmes, dont des journalistes, ont été empêchées d'assister au match de Ligue mondiale de volley-ball entre l'Iran et l'Italie prévu dimanche, ont rapporté les médias iraniens.

"Les journalistes femmes sont interdites d'entrée dans le stade pour les trois prochaines rencontres qui doivent avoir lieu à Téhéran", a rapporté l'agence officielle Irna sans donner d'explication sur les raisons de cette décision.

"Nous ne pouvons pas permettre la présence de femmes dans les stades. La police applique la loi (...), la mixité dans les stades n'est pas encore dans l'intérêt général", a déclaré le chef de la police nationale, le général Esmail Ahmadi Moghaddam, cité par l'agence Fars.

L'Iran est placé dans la poule A, la plus difficile avec le Brésil, la Pologne et l'Italie, et devait affronter dimanche l'équipe italienne dans la salle du grand complexe sportif Azadi de Téhéran qui peut contenir 12.000 spectateurs. Deux autres rencontres sont prévues à Téhéran contre la Pologne, les 27 et 29 juin.

Selon le site internet d'informations Khabaronline, la police avait déjà refoulé les supportrices et les femmes disposant d'une accréditation de presse délivrée par la Fédération nationale de volley-ball, vendredi lors d'un premier match contre les Italiens.

Lors des précédentes rencontres, seules les femmes journalistes avaient été admises dans la salle et les supportrices avaient protesté à l'extérieur de l'enceinte.

La journaliste Fatemeh Jamalpour, du quotidien réformateur Shargh, a raconté sur sa page Facebook avoir été appréhendée vendredi alors qu'elle parlait à des femmes interdites de salle, puis détenue pendant six heures.

Selon les médias, la vice-présidente chargée de la Famille et des Femmes, Shahindokht Molaverdi, a protesté contre cette interdiction, estimant qu'elle n'existait pas jusqu'ici pour les matches de volley-ball. Le président Hassan Rohani, qui prône une plus grande liberté politique et culturelle, a demandé à sa vice-présidente de mener des consultations avec le ministère des Sports pour "lever les inquiétudes de certains sur la présence des femmes".

Il y a un an, lors d'une rencontre de volley-ball entre l'Iran et le Japon, 2.000 places avaient été réservées aux femmes.

L'accès aux stades de football est également interdit aux Iraniennes, officiellement en raison du comportement obscène de certains supporteurs masculins.

Pour le Mondial brésilien de football, la police iranienne a également interdit la projection des rencontres dans les cafés ou dans les salles de cinéma pour un public mixte.

Ce qui n'a pas empêché des milliers de femmes et de jeunes filles de descendre samedi soir dans les rues de Téhéran pour fêter l'équipe nationale qui a résisté face à l'Argentine pendant 90 minutes avant de s'incliner dans le temps additionnel.

sgh/cyj/dac

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