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USA: un juge ordonne à l'Argentine de rembourser ses créanciers aux Etats-Unis

USA: un juge ordonne à l'Argentine de rembourser ses créanciers aux Etats-Unis

Un juge américain a ordonné vendredi à Buenos Aires de rembourser sa dette aux Etats-Unis et non en Argentine, alors que la présidente argentine Cristina Kirchner a demandé à la justice des Etats-Unis une négociation "juste et équitable" dans ce litige.

La proposition du ministre argentin de l'Economie Axel Kicillof de procéder à des échanges de dette en Argentine "viole les décisions et les procédures" du tribunal à New York, "et la république d'Argentine n'a pas le droit de mener à bien cette proposition", écrit le juge Thomas Griesa du district sud de New-York dans sa décision.

En début de semaine, la Cour suprême des Etats-Unis a confirmé le jugement d'un tribunal de New York contraignant l'Argentine à rembourser 1,4 milliard de dollars aux fonds "vautours" (spéculatifs), NML Capital et Aurelius Management.

Depuis la décision de la Cour suprême, le pays a envoyé des signaux variés. Il a semblé envisager d'abord un "plan B" consistant à soustraire le remboursement de sa dette restructurée à la loi américaine, , et à ne pas rembourser les fonds "vautours" américains, ce que le juge Griesa vient de rejeter, mais il a aussi annoncé sa volonté de négocier avec la justice américaine.

Depuis la faillite de 2001, Buenos Aires rembourse progressivement sa dette d'environ 100 milliards de dollars contractée auprès de 93% des créanciers privés, qui ont consenti en 2005 et 2010 une remise de dette d'environ 70% dans le cadre d'accords de restructuration de la dette.

Mais les 7% restant, des fonds spéculatifs, ont refusé ces accords et ont eu recours à l'option judiciaire pour réclamer 100% de la valeur nominale de bons qu'ils avaient achetés à bas prix.

Mme Kirchner a fait état cependant vendredi de la volonté de son gouvernement de trouver un accord pour rembourser tous ses créanciers, y compris les fonds spéculatifs, ce qu'elle se refusait jusqu'à présent.

"Nous voulons honorer 100% des créanciers, les 92,4% qui ont renégocié en 2005 et 2010 et ceux qui ne l'ont pas fait. Nous leur demandons seulement des conditions équitables", a-t-elle déclaré.

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