Le grand ayatollah Ali Al-Sistani, plus haute autorité religieuse chiite d'Irak, a déclaré vendredi que les insurgés sunnites qui mènent une offensive doivent être chassés du pays avant qu'il ne soit trop tard.
Si le groupe jihadiste de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) n'est pas "combattu et chassé d'Irak, tout le monde le regrettera demain, quand les regrets n'auront plus de sens", a annoncé le porte parole de M. Sistani en son nom.
Les Irakiens, quelle que soit leur religion et leur communauté, doivent s'unir pour combattre les insurgés, a déclaré Abdel Mehdi al-Karbalaï, porte parole de l'ayatollah Sistani dans la ville sainte de Kerbala.
Les insurgés sunnites sont menés par l'EIIL mais ils incluent également d'autres groupes, parmi lesquels des partisans de l'ancien dictateur sunnite Saddam Hussein, renversé par les Etats-Unis en 2003 et exécuté en 2006.
S'exprimant à la télévision, M. Karbalaï a fait référence à l'appel à prendre les armes lancé il y a une semaine par l'ayatollah Sistani, expliquant que cet appel "concernait tous les citoyens, sans distinction religieuse".
"Le but était de se préparer à faire face au groupe +takfiri+ (terme utilisé pour désigner les extrémistes sunnites, ndlr) appelé EIIL, qui a maintenant la haute main sur ce qui se passe dans de nombreuses provinces", a-t-il ajouté.
Les insurgés sunnites menés par l'EIIL ont lancé le 9 juin une vaste offensive et ont conquis de larges portions de territoires dans quatre provinces du Nord et de l'Est du pays, suscitant l'inquiétude de la communauté internationale.
Durant les premiers jours de cette offensive, les forces de sécurité ont fait preuve d'une très faible résistance, nombre de policiers ou de soldats abandonnant leurs positions.
Les forces irakiennes ont ensuite cherché à reprendre l'initiative pour tenter d'enrayer l'avancée des insurgés.
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