L'industriel allemand Siemens a dit vendredi "comprendre" les intérêts nationaux du gouvernement français, qui s'est finalement rangé en faveur de l'américain General Electric pour la reprise d'Alstom.
Le patron de Siemens, Joe Kaeser, a tout de même estimé, dans un communiqué, que lui et son partenaire, le japonais Mitsubishi Heavy Industries (MHI), avaient "la meilleure offre" du point de vue industriel, stratégique, financier et social, "mais la sauvegarde des intérêts nationaux est une affaire de l'Etat".
"Nous respectons et comprenons l'intérêt du gouvernement dans le domaine de la technologie énergétique", a développé M. Kaeser, qui avait été reçu dans l'après-midi à l'Elysée, tout comme le patron de General Electric.
Les deux concurrents avaient, à tour de rôle, jeudi et vendredi, amélioré leur offre sur la branche énergie d'Alstom, pour qu'au final Paris décide de soutenir GE et d'entrer au capital d'Alstom à hauteur de 20%.
Dans un communiqué distinct, MHI a lui "regretté" la décision du gouvernement français, mais a dit "resté décidé à développer ses relations avec la France et avec des partenaires industriels français".
De son côté, Siemens a déclaré désormais s'en tenir à son nouveau plan stratégique présenté début mai, qui doit voir le conglomérat de Munich (sud) se renforcer dans le domaine de l'énergie. "L'acquisition des turbines à gaz (d'Alstom) serait rentrée dans cette stratégie générale", regrette Siemens.
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