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Ecosse : "plus d'impôts" ou "moins de services" en cas d'indépendance, dit Londres

Ecosse : "plus d'impôts" ou "moins de services" en cas d'indépendance, dit Londres

L'Ecosse devra choisir entre "plus d'impôts et moins de services" si elle fait le choix de l'indépendance au référendum du 18 septembre, a annoncé jeudi le gouvernement britannique dans ses conclusions d'un rapport de 1.400 pages.

Dans ce rapport, qui compile les analyses et les avis de centaines d'experts sur le sujet, une très large place est accordée aux avantages économiques d'un maintien de l'Ecosse dans le Royaume-Uni.

La question a tourné ces dernières semaines à la bataille des chiffres. Chantre de l'indépendance, le Premier ministre écossais Alex Salmond a assuré que chaque habitant gagnerait 1.000 livres de plus par an en cas de victoire du "oui" au référendum.

Le gouvernement britannique, en faveur du statu quo à l'instar des trois principaux partis de Grande-Bretagne, a répliqué qu'il fallait au contraire rester unis pour empocher un bonus de 1.400 livres par an.

Dans ses conclusions publiées jeudi, Londres insiste sur le fait que "les finances écossaises sont plus solides en faisant partie du Royaume-Uni", étant donné le déficit public écossais, "plus important que le déficit britannique total".

Le maintien dans le Royaume-Uni permettrait également aux Ecossais de payer "moins d'impôts" tout en bénéficiant de "dépenses publiques plus importantes", selon les experts qui ont contribué au rapport.

Un gouvernement écossais indépendant "serait dans l'obligation de choisir entre augmenter les impôts et réduire les coûts des services publics, voire (de faire) les deux", peut-on encore lire.

Outre les avantages de la livre britannique, le gouvernement souligne "le vaste réseau du Royaume-Uni" qui "promeut les entreprises et les produits écossais partout dans le monde". Le texte évoque également la question de l'appartenance à l'Union européenne, rappelant que l'Ecosse indépendante devra se porter candidate pour y entrer.

Le gouvernement affirme qu'en l'état actuel, l'Ecosse est "gagnante sur les deux tableaux", puisqu'elle dispose d'un parlement "puissant", tout en "partageant risques et ressources avec les autres régions du Royaume-Uni".

Les derniers sondages sur le référendum d'autodétermination accordent une douzaine de points d'avance aux partisans du maintien dans le Royaume-Uni.

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