Le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, a condamné les activités de financement auxquelles les directeurs de cabinet sont parfois associés.
Interrogé par les journalistes pendant que l'ex-ministre Nathalie Normandeau témoignait devant la commission Charbonneau, Philippe Couillard a déclaré, mercredi, que, « compte tenu de leurs responsabilités, il n'est pas souhaitable que les directeurs de cabinet fassent de la sollicitation pour du financement politique ».
Mardi, toujours devant la commission Charbonneau, Bruno Lorite, l'ex-chef de cabinet de Nathalie Normandeau, avait convenu avoir organisé entre 2003 et 2010 les événements de financement annuels de la ministre.
Bruno Lortie s'appuyait sur ses amis Marc-Yvan Côté de Roche et Christian Côté de Dessau, pour l'organisation des cocktails tenus chaque année à Québec et à Montréal.
Relativement aux témoins qui défilent devant la commission, le premier ministre du Québec dit suivre « avec attention » ces témoignages, mais se refuse à les commenter à la pièce.
Le premier ministre souhaite attendre le dépôt du rapport de la commission Charbonneau pour tirer toutes conclusions. « Est-ce que ça va être avéré, est-ce que ça va être confirmé par la commission? Attendons de voir le rapport », affirme Philippe Couillard.
De plus, de l'avis de Philippe Couillard, les choses ne se déroulent plus comme avant. « L'ambiance dans laquelle nous faisons maintenant le financement politique, sur les plans de la perception et des faits, est considérablement modifiée par rapport à ce qui existait auparavant », a-t-il constaté.
« On est maintenant dans une ère de financement populaire où, finalement, les partis politiques n'ont même plus besoin d'avoir de responsable de coordination de financement. Et tant mieux, c'est bon pour la démocratie », se réjouit Philippe Couillard.
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