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L'Allemagne sollicitée pour conduire des missions militaires de l'ONU

L'Allemagne sollicitée pour conduire des missions militaires de l'ONU

L'Allemagne est sollicitée par les Nations unies pour conduire "un jour" des missions militaires de l'ONU, a annoncé mercredi la ministre de la Défense, Ursula Von der Leyen, qui plaide pour plus d'engagement international de son pays.

"La demande (des Nations unies) est que l'Allemagne investisse plus de personnel d'encadrement au sein des états-majors et qu'éventuellement, l'Allemagne conduise un jour une mission militaire de maintien de la paix sous l'égide des Nations unies", a expliqué la ministre, dans une interview à la chaîne publique allemande ARD, après avoir rencontré mardi le vice-secrétaire général de l'ONU, Jan Eliasson, à New York.

"Les Nations unies ont beaucoup d'estime pour les hautes capacités techniques dont dispose l'Allemagne, notamment en matière de transport aérien, de transport de blessés ou d'évacuations", a souligné Mme Von der Leyen, rappelant que son pays est actuellement "engagé dans six missions" de l'ONU, à travers le monde.

La ministre de la Défense, tout comme le ministre des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, et le président Joachim Gauck, font partie des personnalités politiques allemandes qui interviennent régulièrement dans le débat public pour souhaiter davantage d'engagement de leur pays sur la scène internationale.

Le président Gauck a ainsi suscité le débat le week-end dernier en affirmant qu'il n'était pas opposé à une participation armée de l'Allemagne à des missions à l'étranger pour la défense des droits de l'Homme. Dans ce cas ou lorsqu'il s'agit de la survie de populations innocentes, "il est parfois judicieux d'avoir recours aux armes", a-t-il déclaré, suscitant des critiques d'une partie de la gauche.

Selon un sondage paru fin mai, une majorité d'Allemands est hostile à un plus grand engagement de leur pays dans les affaires internationales. Au total, 60% des personnes interrogées estimaient que "l'Allemagne doit continuer à se tenir en retrait" de la politique internationale, tandis que seulement 37% jugaient que leur pays "devrait s'engager avec plus de force", selon cette étude commandée par la Fondation Körber, en collaboration avec le ministère allemand des Affaires étrangères.

elr/aro/jh

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