Washington remettra au Brésil des documents en lien avec la dictature militaire qu'a connu le géant latino-américain entre 1964 et 1985, a annoncé mardi le vice-président américain, Joe Biden, à l'issue d'une réunion avec la présidente brésilienne Dilma Rousseff.
"Je suis heureux d'annoncer que les Etats-Unis mettent en marche un projet pour déclassifier et partager avec la Commission nationale de la vérité (brésilienne) des documents qui pourraient faire la lumière sur cette dictature de 21 ans", a-t-il déclaré.
Ce projet intéresse beaucoup la présidente Rousseff, elle-même emprisonnée et torturée sous la dictature, a confié M. Biden, précisant qu'un premier lot de documents avait été remis au gouvernement du Brésil.
Seul pays de la région à n'avoir pas jugé les responsables des violations des droits de l'homme commises sous son régime militaire, le Brésil a mis en place en 2012 une Commission de la vérité chargée d'enquêter sur ces crimes jusqu'à présent couverts par une loi d'amnistie.
Le Brésil a signé la semaine dernière un accord avec le Chili, en présence de leur deux présidentes, Mme Rousseff et la socialiste Michelle Bachelet, prévoyant d'échanger des informations sur leurs dictatures respectives qui ont collaboré entre elles dans les années 70-80 dans le cadre du Plan Condor, destiné à réprimer toute opposition à travers le cône sud-américain.
Première étape d'une tournée régionale, M. Biden est arrivé lundi au Brésil, où se déroule actuellement le Mondial de football, et a notamment tenté de réchauffer les relations avec Mme Rousseff suite au scandale d'espionnage révélé par l'ex-consultant du renseignement américain Edward Snowden.
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