L'armée irakienne, mise en déroute la semaine dernière par des insurgés sunnites dans le nord du pays, est en train de "durcir" sa résistance et se prépare à défendre Bagdad, a affirmé le Pentagone mardi.
"Nous avons des raisons de croire que les forces armées irakiennes durcissent leur résistance et leur dispositif de sécurité. Elles se regroupent, notamment à Bagdad et dans ses environs, et c'est encourageant", a déclaré le contre-amiral John Kirby, porte-parole du ministère américain de la Défense à des journalistes.
L'afflux de citoyens volontaires pour prêter main forte à l'armée est également le signe que les troupes "ont la volonté de défendre la capitale", a-t-il encore estimé.
L'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) a défait sans peine la semaine dernière les troupes régulières à Mossoul (nord) et pris le contrôle d'une grande partie de la province de Ninive, dont Mossoul est le chef-lieu, de Tikrit, et d'autres secteurs des provinces de Salaheddine, Diyala et Kirkouk.
Depuis, les insurgés sunnites avancent vers le sud, mais les forces irakiennes semblent commencer à relever la tête, reprenant ce week-end deux villes près de la capitale.
En réaction à l'humiliante débandade des soldats, le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a limogé mardi plusieurs hauts commandants de l'armée, dont le chef de la troisième brigade d'infanterie, qui sera traduit devant un tribunal militaire pour désertion.
Cet épisode a provoqué de nombreux grincements de dents aux Etats-Unis, qui ont dépensé plusieurs millions de dollars pour former et équiper l'armée irakienne après l'avoir dissoute dans les premières semaines de l'occupation en 2003.
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