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Ingrid St-Pierre aux FrancoFolies de Montréal: symphonique et solo (PHOTOS)

Ingrid St-Pierre aux FrancoFolies: symphonique et solo (PHOTOS)
David Kirouac

Après quatre années de tournée au Québec et de l’autre côté de l’océan Atlantique, la jeune chanteuse et pianiste Ingrid St-Pierre avait imaginé « une toute petite salle intime pour boucler la boucle ». C’est finalement dans la toute relative intimité du Théâtre Maisonneuve de la Place des arts qu’elle a partagé, samedi soir, un spectacle singulier en deux temps.

On peut affirmer sans trop se tromper que le printemps se termine en beauté pour l’auteure-compositrice-interprète Ingrid St-Pierre, qui a été nommée trois fois au plus récent gala de l’ADISQ (dont album et spectacle de l’année), en plus d’amasser des commentaires très positifs dans cette tournée qui n’en finissait plus auprès de Robert Charlebois (pour qui elle assure la première partie du spectacle).

Seule au piano

Au centre de la grande scène, un piano à queue noir sobrement éclairé par trois projecteurs perchés au-dessus de l’artiste. Dans une robe dorée et scintillante, la pétillante Ingrid St-Pierre est assise à son banc de prédilection. Épaules dénudées et bottillons aux pieds, elle a belle allure avec sa crinière assemblée sur sa tête.

On ne peut regarder autre chose. Que la chanteuse raconter la naissance des pièces qu’elle livre avec grande délicatesse. La première chanson s’intitule Les avalanches, mais ce n’est qu’une image.

Tout est douceur. Les spectateurs sont plongés dans une ambiance de monastère, ou presque. Les silences deviennent des instruments. La mise en scène est inexistante, sinon l’idée que tout est épuré.

Le concept est fort simple : la pianiste et ses chansons.

Chansons nouvelles ou chanson (La ballerine) qu’elle a écrites pour Brigitte Boisjoli.

« J’avais imaginé de jouer dans une toute petite sale intime… Je n’ai jamais été si heureuse de m’être trompée de toute ma vie! », confie-t-elle entre les morceaux Les ex et Les méduses.

Durant ce premier acte de 45 minutes, Ingrid St-Pierre proposera sept compositions, dont la magnifique Les froufrous blancs, qui parle d’une ancienne amie, d’un mariage, d’un retard et de l’envie.

Trois quarts d’une heure tapissés de pièces colorées de poésie, de féminité ou du passé.

Cordes et piano

Dans la seconde partie, l’orchestre I Musici propose quelques jolis morceaux avant le retour en scène de la chanteuse, qui est maintenant vêtue d’une robe blanche et noire.

Toujours le piano.

Bien que le mariage entre la pop et la musique d’orchestre soit parfois douteux, on ne peut remettre en question le jeu entre Ingrid St-Pierre et I Musici.

La musique symphonique sied bien aux doux (peut-être un brin trop doucereux, mais rien de vraiment agaçant) univers de cette belle artiste, tout comme à sa sensible voix.

La recette gagnante de ce mariage: les nuances et les beaux arrangements.

Mentionnons à cet égard la superbe interprétation de la pièce instrumentale L’escapade, sur laquelle St-Pierre est accompagnée par Camille Paquet-Roy (d’abord violoncelliste) au erhu.

Au final, Ingrid St-Pierre jouera une dizaine de morceaux avec I Musici, dont Les Elles, Deltaplane et Ficelles.

Étonnante rencontre.

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