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Mauritanie: des ONG s'inquiètent d'une fatwa contre une militante des droits de l'Homme

Mauritanie: des ONG s'inquiètent d'une fatwa contre une militante des droits de l'Homme

Plusieurs ONG ont fait part de leur préoccupation vendredi après une fatwa émise par un chef islamiste mauritanien à l'encontre de la militante des droits de l'homme Aminetou Mint el-Moctar, appelant les autorités à assurer sa protection.

Selon ces ONG, parmi lesquelles l'Association des chrétiens pour l'abolition de la torture (ACAT) et Amnesty international, Aminetou Mint el-Moctar fait l'objet d'une fatwa "pour avoir demandé, dans un article de presse, un procès équitable en faveur de Cheikh Ould Mkheitir, jeune homme de 28 ans accusé d'apostasie et actuellement détenu à la prison de Nouadhibou", dans le nord-ouest de la Mauritanie.

"Quiconque la tue ou lui arrache les deux yeux sera rétribué par Allah", indique cette fatwa émise par Yehdhih Ould Dahi, chef d'une association islamiste radicale Ahbab Errassoul (Les amis du prophète), et publiée sur internet le 5 juin.

Présidente de l'Association des femmes chefs de famille de Mauritanie (AFCF), Aminetou Mint el-Moctar a été plusieurs fois distinguée à l'étranger pour son combat contre les discriminations et l'esclavage moderne, rappellent l'ACAT, Amnesty international, l'Association pour la prévention de la torture (APT) et l'AFCF dans leur communiqué conjoint.

Selon elles, Mme Mint el-Moctar a tenté de "déposer une plainte le 6 juin pour cet appel au meurtre, ce que les autorités policières ont refusé, lui conseillant d'aller discuter avec Yehdhih Ould Dahi".

"Les autorités mauritaniennes doivent garantir, en toutes circonstances, l'intégrité physique et psychologique de la défenseure des droits de l'homme Aminetou Mint el-Moctar", rappelle les ONG. "Elles doivent également mettre un terme immédiat aux menaces de mort proférées à son encontre et prendre toutes les mesures nécessaires afin que leur auteur réponde de ses actes devant la justice", ajoutent-elles.

alc/kat/aub

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