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Soudan: un mort dans une manifestation contre des coupures d'eau

Soudan: un mort dans une manifestation contre des coupures d'eau

Un manifestant est mort dimanche à Khartoum lorsque la police a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser des manifestants qui dénonçaient des coupures d'eau, a-t-on appris auprès de la police et de témoins.

Des centaines d'habitants du sud de la capitale sont descendus dans la rue après des coupures d'eau répétées dans ce secteur et ont bloqué une rue principale avec des pierres et des branches d'arbre, selon des témoins.

La police a indiqué être intervenue pour disperser la foule et rouvrir la rue dans le quartier de Mayo.

"Une personne est décédée après avoir inhalé" des gaz lacrymogènes, a indiqué la police dans un communiqué publié sur son site internet.

Un témoin, qui n'a pas voulu être identifié, a indiqué à l'AFP que "la police avait lancé des gaz lacrymogènes et frappé des manifestants à la matraque".

"Nous nous sommes rassemblés, hommes, femmes et enfants car nous n'avons plus d'eau à boire mais la police a tiré sur nous des gaz lacrymogènes qui ont même atteint nos logements", a déclaré une habitante, Hanan Omar Jadallah.

Plusieurs quartiers de Khartoum sont confrontés depuis un mois à des coupures d'eau alors que les températures peuvent aller actuellement jusqu'à 40 degrés.

Le président Omar el-Béchir avait appelé en janvier à une renaissance économique et politique au Soudan, ravagé par les violences et une grave crise économique, appelant les partis politiques à un "dialogue national".

Le pays avait connu en septembre un mouvement de contestation sans précédent depuis l'arrivée au pouvoir du président Béchir en 1989.

Des manifestations contre la décision du gouvernement de supprimer des subventions sur les carburants avaient été réprimées, faisant environ 200 morts selon Amnesty International et entre 60 et 70 selon les autorités qui ont dit être intervenues suite à des violences ou des attaques de stations services et de commissariats.

str/faa/vl

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