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GP du Canada: le jour de gloire de Daniel Ricciardo

GP du Canada: le jour de gloire de Daniel Ricciardo

L'Australien Daniel Ricciardo a profité des déboires des Mercedes, jusque-là infaillibles, et du sursaut de Red Bull pour signer sa première victoire en Formule 1 lors du Grand Prix du Canada, dimanche à Montréal.

Un vainqueur surpris de sa victoire, conquise à trois tours de l'arrivée, son dauphin satisfait, alors qu'il avait mené 62 tours sur 70 et laissé échapper la victoire, un seul pilote Mercedes sur le podium: l'édition 2014 du GP du Canada n'a pas manqué de piquant et de surprises.

Les Mercedes, impressionnantes en qualifications, ont comme attendu dominé le début de course, même si Nico Rosberg et Lewis Hamilton, roue dans roue, ont frisé la correctionnelle dès le premier virage.

Mais passée cette petite alerte et trois tours derrière Sebastian Vettel (Red Bull) pour le Britannique, les Flèches d'Argent ont rapidement distancé la concurrence et semblaient devoir continuer sur la lancée de leur impressionnant début de saison marquée par cinq doublés et six victoires en six GP.

Hamilton pressait tellement son coéquipier que celui-ci bloquait ses roues et coupait la chicane avant la ligne droite des stands, au 26e tour. Rosberg échappait à une pénalité mais son répit était de courte durée car les deux Mercedes rencontraient, quasiment au même moment, des problèmes de puissance au cap de la mi-course.

Dix tours plus tard, Hamilton, trois fois vainqueur sur le circuit Gilles-Villeneuve, était contraint à l'abandon (problème de freins arrière).

"Je ne pouvais rien faire face à ces problèmes. J'ai réussi à gérer le problème de puissance du moteur, mais alors que j'avais enfin passé Nico à la faveur de mon 2e arrêt au stand, mes freins ont lâché", a regretté le champion du monde 2008.

Avec un Rosberg perdant une seconde par tour, le Mexicain Sergio Pérez a entrevu pendant quelques tours sa première victoire en F1, mais la stratégie à un seul arrêt de Force India lui a coûté cher en fin de course, quand ses pneus étaient trop usés pour rester au contact des meilleurs.

Passé en 2e position au 48e tour, le Mexicain est resté coincé derrière Rosberg jusqu'au 65e tour, quand Ricciardo l'a dépassé. L'Australien de 24 ans, passé par la Formule Renault et recruté par Red Bull pour succéder à Mark Webber, s'est alors lancé à l'assaut de Rosberg qu'il a débordé à trois tours de l'arrivée.

"Je suis encore sous le choc, c'est incroyable, je ne m'attendais pas à gagner si rapidement dans la saison, d'autant que les Mercedes étaient vraiment au-dessus du lot", a reconnu Ricciardo.

Rosberg a lui aussi été surpris: "Il s'est passé tellement de choses dans les derniers tours que j'ai dû demander à mon ingénieur à quelle place j'avais fini. Je croyais que j'avais terminé 5e ou 6e", a assuré le leader du Championnat du monde.

Avec ce sixième podium consécutif, dont deux victoires (Australie et Monaco), ajouté au 2e abandon d'Hamilton cette saison, l'Allemand réalise une belle opération au classement général: il compte désormais 22 points d'avance sur le Britannique et 61 sur Ricciardo.

Mais la fin de course et l'incroyable 3e place arrachée par Vettel, qui a échappé de peu à la double sortie de piste de Pérez et Felipe Massa (Williams), l'incitent à la prudence.

"Même si c'est une journée positive pour moi au classement général, il faut continuer à travailler, car on a eu des problèmes de fiabilité, ça montre qu'on n'est pas à l'abri", a-t-il prévenu.

Avec "leur" Grand Prix à domicile en Autriche dans deux semaines, les Red Bull n'ont sans doute pas fini d'inquiéter les Mercedes.

jr/dlo/dac

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