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Forces de l'ordre déployées à Bangkok pour empêcher les manifestations anti-putsch

Forces de l'ordre déployées à Bangkok pour empêcher les manifestations anti-putsch

Des milliers de soldats et de policiers étaient déployés à Bangkok dimanche pour décourager les opposants au coup d'Etat qui ont promis de nouveaux rassemblements éclair malgré les menaces de la junte, selon un responsable.

Des manifestations rassemblant un nombre limité de participants, mais très médiatisées, ont eu lieu dans la capitale depuis la prise de pouvoir par l'armée le 22 mai.

Alors que les rassemblements de plus de cinq personnes sont interdits, les manifestants sont de plus en plus créatifs pour éviter d'être repérés et arrêtés.

"Nous avons déployé plus de 6.500 soldats et policiers à des endroits clé", a déclaré le chef adjoint de la police nationale Somyot Poompanmoung, notant que la situation était "calme".

La junte a menacé les manifestants, et leurs familles, notamment de poursuites en cour martiale. Mais les militaires n'ont jusqu'ici pas utilisé la force.

Vendredi, un meneur de la campagne contre le coup d'Etat Sombat Boonngamanong a été arrêté. Il avait notamment appelé à des rassemblements éclair et à l'utilisation du salut à trois doigt des films "The Hunger Games", devenu un symbole de la résistance au régime militaire.

Une page Facebook "Nous sommes tous Sombat" a pris le relais.

Elle appelle les militants à se prendre en photo en faisant le salut dimanche dans plusieurs lieux, dont le Palais royal et le principal aéroport, avant de "disparaître dans la foule".

Vendredi, à la télévision, le chef de la junte, le général Prayut Chan-O-Cha, a de nouveau mis en garde contre ce geste.

"Je vous supplie de ne pas lever les trois doigts. Pourquoi devez-vous imiter (des étrangers)?", a-t-il déclaré.

Dans les "Hunger Games", le salut à trois doigts devient un symbole de résistance contre une société totalitaire dominée par des oligarques qui organisent notamment des jeux télévisés où des candidats doivent s'entretuer.

Depuis le coup d'Etat qui a provoqué les critiques de la communauté internationale, la junte a suspendu la Constitution et limité les libertés individuelles, excluant des législatives avant au moins un an.

Elle a également convoqué plus de 300 militants, hommes politiques, universitaires ou journalistes.

La plupart de ceux qui se sont rendus à leur convocation ont été libérés après plusieurs jours de détention dans des lieux secrets, et en s'engageant à arrêter toute activité politique.

L'armée a expliqué avoir pris le pouvoir pour restaurer l'ordre public après sept mois de manifestations contre le gouvernement de Yingluck Shinawatra, soeur de Thaksin Shinawatra renversé par le précédent coup d'Etat en 2006.

La Thaïlande est depuis engluée dans une série de crises politiques mettant en scène les ennemis et les partisans de Thaksin.

tp-pj/abd/ros

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