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«Edge of Tomorrow», Tom Cruise ne meurt jamais (CRITIQUE/PHOTOS)

«Edge of Tomorrow», Tom Cruise ne meurt jamais (CRITIQUE/PHOTOS)
Warner Bros

Sauver la veuve et l’orphelin, Tom Cruise en a maintenant l’habitude. Mission impossible, Rapport minoritaire, Night and Day ou Oblivion, la vedette hollywoodienne en a donné des raclés aux méchants de ce monde. À 51 ans déjà, l’Américain continue dans la même lancée avec Edge of Tomorrow du Britannique Doug Liman où il incarne un soldat aux prises avec des extraterrestres pas très commodes.

Dans un futur non identifié, l’acteur interprète avec aplomb le commandant William Cage. Déchu de son uniforme, il reçoit la difficile mission d'affronter une horde d’extraterrestres invincibles. Ces derniers dotés de tentacules destructeurs ont déjà mis à feu et à sang une grande partie de l’Europe tuant au passage des millions de vies humaines.

Même s’il se retrouve contre son gré au sein d’une unité d’élite, notre anti-héros ne semble pas trop connaître les rouages de la guerre. Et pourtant, celle-ci est féroce. Dès son arrivée sur le champ de bataille hautement numérisé par des effets spéciaux en cascade, il se fait tuer sur le front.

Mais surprise, le soldat revient à la vie pour mourir à nouveau le lendemain dans les mêmes circonstances. Après plusieurs tentatives, il réalise qu’il est piégé dans une sorte de faille spatio-temporelle qui l’oblige à vivre et à mourir en boucle dans des conditions toujours identiques sur la plage de Normandie. L'évocation du débarquement allié du 6 juin 1944 rattache judicieusement le film à une réalité historique qui s’impose à tous les esprits.

Que faire pour arrêter ce cauchemar? Tom Cruise n’a pas le temps d’apprendre à jouer du piano comme Bill Murray dans Le jour de la marmotte, film auquel on pense instinctivement durant la projection. Il doit au contraire s’allier avec Rita Vratask (Emily Blunt), affectueusement surnommée par ses collègues «Full Metal Salope». C’est auprès de la redoutable guerrière, qu’il se transforme en machine à tuer afin d’aller repousser les ennemis, quitte à s’y prendre autant de fois que possible.

Sans révolutionner le genre, Edge of Tomorrow – adaptation réussie du roman japonais de Hiroshi Sakurazaka – est dans son ensemble un blockbuster assez bien ficelé et plutôt divertissant. Les scènes de combats se succèdent à un rythme fou à travers un récit habillement orchestré par le réalisateur de La mémoire dans la peau, enfin en plein contrôle.

Malgré les séquences répétitives, le film parvient à nous accrocher évitant ainsi aux spectateurs de sombrer dans l’ennui. Une gageure pour ce genre de scénario qui aurait pu vite tourner en rond à la manière de ce qu’expérimente le héros principal. D’ailleurs, Tom Cruise réussit tout au long de l’histoire à insuffler à son personnage une bonne dose de drôlerie et de gravité, et ce jusqu’au dénouement.

Edge of Tomorrow (Un jour sans lendemain) – Warner Bros. – Science-fiction – 113 minutes – Sortie en salles le 6 juin 2014 – États-Unis.

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