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Les opposants à la monarchie doivent utiliser "les instruments légaux" (Rajoy)

Les opposants à la monarchie doivent utiliser "les instruments légaux" (Rajoy)

Les opposants à la monarchie en Espagne doivent utiliser "les instruments légaux", a affirmé mardi le chef du gouvernement, Mariano Rajoy, estimant toutefois que la couronne bénéficie encore "d'un soutien très majoritaire" après l'abdication du roi Juan Carlos.

Lundi soir, après l'annonce par le roi Juan Carlos, âgé de 76 ans, de son abdication, des milliers d'Espagnols, agitant le drapeau rouge, or et violet de la seconde république, proclamée en 1931, ont envahi les rues partout dans le pays pour réclamer un référendum sur l'avenir de la monarchie.

"Tous ceux qui veulent changer les règles du jeu peuvent le faire. Mais ils doivent utiliser les instruments prévus par la loi", a déclaré Mariano Rajoy mardi lors d'un forum économique.

"Présentez si vous voulez une réforme de la Constitution devant le Parlement si cette Constitution ne vous plaît pas. Vous avez parfaitement le droit de le faire", a-t-il ajouté, estimant que "la monarchie bénéficie d'un soutien très majoritaire en Espagne".

Alors que les deux chambres du Parlement doivent voter dans les semaines à venir la loi de succession, qui portera sur le trône le futur roi Felipe VI, âgé de 46 ans, les partis politiques espagnols restent majoritairement favorables à la monarchie, à commencer par le Parti populaire, de droite, de Mariano Rajoy, et le Parti socialiste, première force d'opposition.

Mais ces dernières années, l'usure de la monarchie, les ennuis de santé du roi et les scandales qui ont entouré sa fin de règne ont fait naître naturellement en Espagne un débat sur l'abolition de la monarchie.

Dans un pays où le soutien à la Couronne est historiquement volatil, beaucoup d'Espagnols, surtout parmi les plus jeunes, n'ont pas connu l'époque de la transition après la dictature franquiste (1939-1975), qui a fait de Juan Carlos un héros de la démocratie.

Parallèlement, la crise économique qui sévit depuis 2008 a entraîné une perte de confiance générale dans les institutions, dont la monarchie. Cette tendance s'est exprimée lors des élections européennes du 25 mai par une débâcle des partis traditionnels, face à une percée de petits partis de gauche, qui défendent eux le retour à la république.

ib-sg/ros

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