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Maroc: dégradation de l'état de santé d'un journaliste en prison (comité de soutien)

Maroc: dégradation de l'état de santé d'un journaliste en prison (comité de soutien)

Le journaliste marocain Moustapha Hasnaoui, condamné dans des affaires de "terrorisme" et qui a entamé une grève de la faim en prison, a été brièvement hospitalisé en raison d'une dégradation de son état de santé, a affirmé lundi son comité de soutien.

Dans une déclaration à l'AFP, une source officielle au sein de la Direction générale des prisons a toutefois réfuté cette affirmation, évoquant un état de santé "normal" et un "suivi quotidien de la part du médecin de l'institution pénitentiaire".

Sur sa page Facebook, le comité de soutien de M. Hasnaoui a affirmé que le journaliste, en grève de la faim depuis le 16 mai, avait été "transféré à l'hôpital" après avoir été retrouvé "inconscient dans sa cellule par les gardiens de prison, dimanche à l'aube".

Interrogé par l'AFP, le coordinateur Mohamed Zhari a confirmé l'information, précisant qu'il avait été renvoyé en prison après avoir repris conscience. "Sa vie reste en danger", a-t-il toutefois enchaîné.

"Il n'est plus capable de se tenir debout et n'a même plus la force de parler", a renchéri un autre responsable du comité, Ibrahim Telb.

Moustapha Hasnaoui a annoncé mi-mai avoir entamé une "grève de la faim illimitée" pour protester contre ses conditions de détention.

Travaillant pour le magazine marocain "Assabil" (prosalafiste), ce journaliste de 34 ans a été arrêté en mai 2013 et condamné à quatre ans de prison en vertu de la loi antiterroriste votée en 2003 après une vague d'attentats à Casablanca.

M. Hasnaoui, qui s'était rendu en Turquie pour enquêter sur des jihadistes marocains recrutés pour combattre en Syrie, avait été refoulé par les autorités turques puis poursuivi au Maroc pour "constitution de bande criminelle" et "tentative de cacher des informations sur des crimes terroristes".

Le groupe de travail de l'ONU sur la détention arbitraire a appelé à sa libération, au même titre que l'ONG Amnesty International, qui a qualifié le mois dernier son procès d'"inique".

jm-gk/feb

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