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Cameroun: une religieuse québécoise et 2 prêtres italiens libérée

Cameroun: une religieuse québécoise et 2 prêtres italiens libérée
Radio-Canada

ROME - Une religieuse québécoise et deux prêtres italiens ont été libérés deux mois après avoir été enlevés dans le nord du Cameroun par des groupes armés, a annoncé le ministère des Affaires étrangères de l'Italie, dimanche.

Gilberte Bussière, Giampaolo Marta et Gianantonio Allegri avaient été kidnappés le 5 avril.

Le ministère italien des Affaires étrangères a remercié les autorités canadiennes et camerounaises, mais n'a pas fourni de détails sur la libération.

Originaire d'Abestos, soeur Gilberte, qui est âgée de 74 ans, fait partie de la Congrégation de Notre-Dame depuis 1957. Après avoir enseigné au Québec pendant 20 ans, la religieuse s'est envolée pour le Cameroun en 1979, où elle enseigne toujours.

Revenue au pays l'an dernier pour des raisons de santé, elle avait fait part de sa hâte de retourner auprès des gens qu'elle aimait dans ce pays africain.

«C'est avec une joie immense que les Soeurs de la Congrégation de Notre-Dame ont appris tôt ce matin la nouvelle de la libération de soeur Gilberte Bussière et des pères Marta et Allegri, a annoncé la Congrégation dans un communiqué publié sur son site Web. Selon les informations dont nous disposons en ce moment, soeur Gilberte est en bonne santé. Elle a été emmenée à Yaoundé où elle sera accueillie par soeur Thelma Renaud, leader de la région Notre-Dame-des-Apôtres (Cameroun) de la Congrégation de Notre-Dame.»

Les proches de Gilberte Bussière ont également été très soulagés d'apprendre l'heureux dénouement.

«On était angoissés et on s'imaginait toutes sortes de choses, a confié Michel Bélanger, un cousin de la religieuse, en entrevue téléphonique avec La Presse Canadienne. On savait aussi qu'elle était malade et qu'elle devait prendre des médicaments, ce qui nous inquiétait encore plus. Mais là, tout va bien et on est très contents.»

Le ministère des Affaires étrangères du Canada s'est réjoui du dénouement de cette affaire d'enlèvement.

Par l'entremise de son compte Twitter, le ministre John Baird a dit être «heureux d'avoir la confirmation, de la part du gouvernement du Cameroun, qu'une citoyenne canadienne a été libérée par ses ravisseurs. J'espère qu'elle est saine et sauve».

«Nous sommes ravis et soulagés d'avoir reçu la confirmation du gouvernement du Cameroun de la libération d'une citoyenne canadienne et de deux Italiens qui avaient été enlevés au Cameroun. Nous tenons à remercier les autorités camerounaises et italiennes pour leur soutien. Les représentants canadiens demeurent en contact régulier avec sa famille pour offrir de l'aide et ils fournissent aussi des services consulaires à la citoyenne canadienne», a écrit un porte-parole du ministère, Jean-Bruno Villeneuve, dans un courriel.

Même son de cloche du côté de Québec.

La ministre des Relations internationales et de la Francophonie, Christine St-Pierre, s'est dite très heureuse de la remise en liberté de soeur Gilberte Bussière ainsi que des deux prêtres italiens.

«C'est avec une immense joie que j'ai appris ce matin la libération de Sœur Gilberte Bussière, d'autant plus, qu'elle est en bonne santé me dit-on. Je m'entretiendrais avec elle dans les plus brefs délais, mais j'ai déjà eu un premier contact avec des responsables de la Congrégation qui m'ont confirmé l'état de santé de Mme Bussière. Mes pensées vont aussi à sa famille, à ses collègues et à ses proches qui, je l'espère de tout cœur, parviendront à surmonter cette douloureuse expérience» a souligné Mme St-Pierre, par communiqué

Les prêtres Marta et Allegri sont rattachés au diocèse de Vicenza, dans le nord de l'Italie.

De son côté, le ministère italien des Affaires étrangères a diffusé un avis déconseillant aux gens de voyager dans la région où les trois religieux ont été kidnappés, à environ 30 kilomètres de la frontière nigériane, en raison des risques de kidnappings liés à la présence d'organisations djihadistes provenant du Nigeria.

Juste après les enlèvements, la radio du Vatican avait évoqué la possibilité que Boko Haram, un groupe islamiste, soit responsable de ces kidnappings.

Le porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi, a déclaré, dimanche, que le pape François avait suivi l'affaire depuis les débuts.

«Nous remercions Dieu que cette histoire se soit bien terminée, a affirmé le père Lombardi, avant d'avoir une pensée pour les autres personnes enlevées dans des zones de guerre. Nous continuons de prier et de nous engager pour que la violence, la haine et les conflits dans les différentes régions d'Afrique et ailleurs dans le monde puissent prendre fin.»

Lancé il y a cinq ans, le soulèvement de Boko Haram dans le nord-est du Nigeria a fait des milliers de morts. Un prêtre français enlevé dans le nord du Cameroun à la fin de 2013 a été relâché en janvier. Le groupe islamiste n'a toutefois jamais revendiqué la responsabilité de ce kidnapping.

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