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Mali: nomination d'un nouveau ministre de la Défense

Mali: nomination d'un nouveau ministre de la Défense

Un officier à la retraite, Ba N'Dao, a été nommé mercredi nouveau ministre de la Défense du Mali, en remplacement de Soumeylou Boubèye Maïga, démissionnaire après la défaite de l'armée à Kidal (nord-est) face à des groupes armés rebelles, a annoncé la présidence.

Colonel-major de l'armée de l'air à la retraite, Ba N'Dao a été formé dans l'ex-Union soviétique et est diplômé de l'école de guerre de Paris. Sa nomination a été annoncée par un communiqué officiel quelques heures après la démission de Soumeylou Boubèye Maïga mardi soir.

"Le ministre malien de la Défense a présenté sa démission qui a été acceptée", avait indiqué à l'AFP un porte-parole de la présidence.

Soumeylou Boubèye Maïga est une figure de la vie politique du Mali où il a été chef des services de renseignements, ministre des Affaires étrangères et ministre de la Défense au cours des vingt dernières années.

Selon un de ses proches, "lorsqu'il a compris qu'on voulait faire porter le chapeau à la hiérarchie militaire" pour la défaite récente de l'armée face aux groupes armés du Nord, "il a pris les devants pour proposer sa démission".

Une démission qui survient après la lourde défaite le 21 mai de l'armée malienne face à des groupes armés rebelles, dont le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA, rébellion touareg), à Kidal, dans le nord-est du Mali.

Cette offensive ratée sur Kidal avait suivi de premiers affrontements entre des soldats maliens et ces mêmes groupes armés à l'occasion de la visite dans cette ville du Premier ministre malien Moussa Mara le 17 mai.

Dimanche soir, Soumeylou Boubèye Maïga avait indiqué que les forces maliennes avaient enregistré dans leurs rangs "une cinquantaine de morts" et "48 blessés" lors de ces combats.

Il avait précédemment reconnu que des soldats avaient été faits prisonniers par les combattants rebelles, mais moins que ce que revendiquent ces groupes.

Le MNLA avait indiqué la semaine dernière que 40 soldats maliens avaient été tués, 50 blessés et 70 faits prisonniers depuis le début des hostilités le 17 mai.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a de son côté indiqué lundi avoir rendu visite à 50 personnes détenues par deux groupes armés à Kidal, le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) et le MNLA.

Le gouvernement malien et les groupes armés du Nord ont signé le 23 mai un accord de cessez-le-feu à la faveur d'une médiation conduite par le chef de l'Etat mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, président en exercice de l'Union africaine.

En plus de la cessation des hostilités qui est effective depuis l'accord, ce dernier prévoit "la libération des prisonniers dans les meilleurs délais" et "la mise en place d'une commission internationale d'enquête".

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