Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Siemens fera une offre sur Alstom le 16 juin "au plus tard" en cas de processus équitable

Siemens fera une offre sur Alstom le 16 juin "au plus tard" en cas de processus équitable

L'industriel allemand Siemens a annoncé mardi qu'il déposerait une offre de rachat du pôle énergie d'Alstom "au plus tard" le 16 juin s'il était assuré que son examen bénéficie du même traitement que celle de l'américain General Electric, qui a la préférence du fleuron industriel français.

"Si ce processus garantit bien une égalité de traitement et un juste accès à l'information jusqu'au bout, alors Siemens présentera sa proposition le 16 juin au plus tard", a déclaré le président de Siemens France, Christophe de Maistre, lors d'une audition devant la commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale.

"Donnez-nous un minimum de temps pour que nous puissions progresser pour obtenir des informations", a-t-il ajouté.

"Aujourd'hui, nous préparons notre décision avec sérénité, sérieux et détermination en nous appuyant sur deux piliers: une vérification approfondie de la situation financière d'Alstom et une large concertation avec toutes les parties prenantes", de la direction du fabricant de trains à grande vitesse et de turbines électriques aux syndicats en passant par les clients et l'Etat, a-t-il ajouté.

M. de Maistre a rappelé que son groupe réalisait un examen approfondi des comptes d'Alstom ("due diligence") "depuis un peu moins de trois semaines".

Seule l'offre ferme à 12,35 milliards d'euros de GE est actuellement sur la table. Le conglomérat industriel américain avait décidé la semaine dernière de la prolonger de trois semaines supplémentaires, jusqu'au 23 juin, pour convaincre le gouvernement français de la pertinence de son offre, qui a déjà les faveurs d'Alstom.

Interrogé le 20 mai par les députés, le PDG d'Alstom, Patrick Kron, avait garanti à Siemens un processus d'examen "rigoureux, équitable et transparent" de son dossier.

Le groupe allemand, qui s'est invité fin avril dans les discussions avec le soutien de Paris et Berlin, a évalué les activités énergie d'Alstom entre 10,5 et 11 milliards d'euros et lui a proposé dans une offre préliminaire de lui apporter en plus ses activités ferroviaires.

"Nous sommes absolument persuadés que notre union ferait la force de nos deux entreprises et qu'ensemble nous construirions deux champions européens de taille mondiale, capables de faire durablement face à la concurrence, qu'elle vienne d'Amérique du Nord ou d'Asie", a déclaré M. de Maistre.

Répondant au souci du gouvernement français de préserver l'emploi et les intérêts industriels de la France, le patron a assuré que le projet de Siemens "ne serait pas celui d'une restructuration défensive, mais bien celui de la croissance dans deux secteurs structurellement dynamiques".

L'Etat français, qui essaie de peser de tout son poids dans ce dossier, veut favoriser des alliances plutôt qu'une simple acquisition qui déboucherait sur un "dépeçage" d'Alstom.

mpa/fga/thm/rhl

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.