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Les shebab somaliens revendiquent l'attentat contre un restaurant de Djibouti

Les shebab somaliens revendiquent l'attentat contre un restaurant de Djibouti

Les islamistes somaliens shebab ont revendiqué mardi soir dans un communiqué l'attentat perpétré par deux kamikazes samedi soir dans un restaurant de Djibouti, qui a fait un mort et au moins une vingtaine de blessés.

"Dans le cadre de la guerre sainte contre la croisade menée par l'Occident contre l'islam, les forces des shebab ont mené une opération couronnée de succès samedi soir contre la coalition croisée occidentale basée à Djibouti", déclarent les shebab.

Ils expliquent avoir visé un "restaurant fréquenté surtout par des croisés français et leurs alliés de l'Otan", affirmant avoir visé les Français pour "leur complicité dans les massacres" de musulmans en Centrafrique et pour "leur rôle actif dans la formation et l'équipement des troupes djiboutiennes en Somalie ainsi que leur intervention croissante dans les affaires (des) terres musulmanes".

Les islamistes somaliens enjoignent ensuite le président djiboutien Ismail Omar Guelleh de retirer les troupes djiboutiennes de Somalie et d'"expulser les croisés de Djibouti". "Cette attaque n'est qu'un début et ce qui va bientôt suivre, si vous refusez (...) sera bien pire", avertissent-ils.

"En acceptant les termes du contrat avec Barack Obama dans la guerre contre l'islam et en autorisant l'accès à votre pays et à vos installations aux croisés, vous avez volontairement signé un pacte avec le diable", poursuivent les shebab.

Outre les deux kamikazes - un homme et une femme dont l'identité et la nationalité restent inconnues selon les autorités djiboutiennes -, l'attaque a tué un Turc et fait une vingtaine de blessés, dont sept français, quatre Allemands, trois Espagnols et six Néerlandais.

C'est le premier attentat revendiqué par les shebab à Djibouti depuis que ce pays a déployé en décembre 2011 un contingent au sein de la Force de l'Union africaine (Amisom), qui combat les islamistes en Somalie.

Djibouti fournit environ un millier de soldats à l'Amisom, déployée depuis 2007 en Somalie et dont les effectifs ont récemment été portés à 22.000 hommes. L'Ouganda, le Burundi, l'Ethiopie et le Kenya sont les principaux pays contributeurs en troupes.

L'ancienne colonie française abrite en outre une importante base militaire américaine, la seule sur le sol africain, notamment utilisée pour des opérations contre les groupes armés islamistes au Yémen, en Somalie et dans le reste de l'Afrique.

La France maintient également un contingent militaire à Djibouti, dont le port sert en outre de base aux opérations maritimes internationales contre la piraterie somalienne dans l'océan Indien.

bur-amu-ayv/sba

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