Photo : Jacques Villeneuve Crédit : Agence QMI

Indycar

Villeneuve conscient du danger

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Jacques Villeneuve a pris tout le monde par surprise quand il a annoncé, en février dernier, sa participation aux 500 Milles d’Indianapolis qui seront disputés dimanche.

Si certains, comme l’ancien pilote de F1 David Coulthard, l’ont traité de «fou», d’autres ont louangé son geste très courageux.

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Dix-neuf ans après sa dernière présence fructueuse, Villeneuve tente sa chance une nouvelle fois sur le célèbre tracé ovale.

TVA Sports diffusera les 500 Milles d'Indianapolis en direct dimanche, dès midi.

«Tous les éléments étaient en place pour accepter cette offre, a expliqué Villeneuve dans une longue entrevue accordée au Journal de Montréal. La série IndyCar a fait ses devoirs ces dernières années, les courses sont passionnantes.

«Et le Indy 500, renchérit-il, c’est la course la plus importante à gagner. Beaucoup plus que le Grand Prix de Monaco en F1. Pour moi, les 500 Milles de Daytona et d’Indianapolis et les 24 Heures du Mans font bande à part.»

Le goût du risque

Mais, alors pourquoi accepter de revenir sur le célèbre ovale où, en deux participations, il compte une deuxième place en 1994 et une victoire l’année suivante?

«J’aime le défi, a-t-il affirmé. Je n’ai jamais fait de courses pour prouver quoi que ce soit, à qui que ce soit. Je veux être compétitif, j’aime courir, un point c’est tout.

«J’aime rouler à la limite, j’aime me battre. Quand je n’aurai plus le goût du risque, j’irai faire autre chose.

«C’est facile d’aller vite quand il n’y a pas de risque à prendre. Et moi, je préfère faire de la course, plutôt que d’être victime d’un bête accident de ski…»

Et des risques, il va en prendre dimanche. Le Indy 500 est l’une des courses les plus dangereuses au monde.

«Oui, je suis conscient du danger, a-t-il dit. Je vous dirais toutefois qu’en qualifications, je n’ai pas eu ce sentiment de danger.

«Les voitures sont moins puissantes qu’en 1995 (200 chevaux de moins), mais elles sont plus stables en virage. On a l’impression de rouler sur une autoroute, le pied au plancher. Les bolides ont évolué, les pneus aussi.»

«Mais en peloton, c’est toujours un peu plus compliqué, je l’avoue, a poursuivi Villeneuve. Bien des choses peuvent survenir et on n’a peu de temps pour réagir. Les murs viennent rapidement.

«En fait, le Indy 500, c’est le genre de course où tu peux avoir une grosse malchance. Cependant quand je baisse la visière de mon casque, je suis concentré sur ma voiture et mon travail de pilote. Je ne pense à rien d’autre.»