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Ouganda: l'opposition devra "attendre jusqu'en 2056" pour arriver au pouvoir (gouvernement)

Ouganda: l'opposition devra "attendre jusqu'en 2056" pour arriver au pouvoir (gouvernement)

L'opposition au président ougandais Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986, "ne gagnera aucune élection" et "va devoir attendre jusqu'en 2056", a affirmé mardi le porte-parole du gouvernement ougandais, Ofwono Opondo.

Le Mouvement national de résistance (NRM), parti au pouvoir, "a encore beaucoup de chemin à faire avec les Ougandais. Sous la direction compétente du président Museveni, l'Ouganda est stable pour la première fois", a expliqué le porte-parole à la presse.

"Quoique l'opposition essaie, elle ne gagnera aucune élection, parce qu'elle n'a pas de véritable programme pour l'Ouganda. Peut-être va-t-elle devoir attendre jusqu'en 2056, quand elle sera assez mature", a-t-il ajouté.

M. Opondo était appelé à réagir à un de ses tweets mis en ligne lundi après la publication d'un sondage donnant M. Museveni largement favori à la présidentielle prévue en 2016 et disant: "Pour faire simple, le sondage (...) dit que l'opposition ne peut pas gagner en 2016, préparez-vous peut-être pour 2056 en pleurant pour des réformes électorales".

M. Museveni, officiellement né en 1944, a pris le pouvoir en 1986 à la tête de la rébellion du NRM, en renversant Milton Obote.

"Nous nous attendions à ces déclarations du gouvernement. M. Museveni n'est pas prêt pour la démocratie, mais pour le pouvoir héréditaire", a réagi Ken Lukyamuzi, un dirigeant du Parti conservateur (opposition), "nous le soupçonnons depuis longtemps d'avoir le projet de passer le pouvoir à son fils", Muhoozi Kainerugaba.

Le général Muhoozi Kainerugaba, 39 ans, dirige une unité des forces spéciales de l'armée chargée notamment de la sécurité présidentielle. Il avait nié en juin 2013 le projet prêté à son père de lui transmettre la présidence, affirmant: "L'Ouganda n'est pas une monarchie, où le pouvoir se passe de père en fils".

Deux journaux indépendants et deux radios avaient été perquisitionnés pendant dix jours en mai 2013 après avoir fait état de dissensions au sein de l'armée au sujet d'une éventuelle transmission du pouvoir par M. Museveni à son fils, qui a bénéficié d'une ascension rapide dans l'armée.

Ils avaient notamment publié un mémo confidentiel du général David Sejusa Tinyefuza, coordinateur des services ougandais de renseignements, faisant état de présumés projets d'assassinats de personnalités - dont lui-même et le Premier ministre - opposées à ce que Muhoozi Kainerugaba succède à son père.

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