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Les Cambodgiens commémorent les massacres des Khmers rouges

Les Cambodgiens commémorent les massacres des Khmers rouges

Un millier de Cambodgiens célébrant comme chaque année le "Jour de la colère" ont assisté mardi au Cambodge à la reconstitution de massacres commis par les Khmers rouges entre 1975 et 1979.

Hommes, femmes, enfants et moines ont assisté à la pantomime funèbre d'étudiants vêtus de noir répétant les exactions perpétrées sur le sinistre "Champ du massacre" de Choeung Ek, près de Phnom Penh.

Les Khmers rouges y ont exécuté sommairement des milliers de personnes considérées comme des ennemis du régime de Pol Pot, ainsi que leurs familles, les bourreaux craignant la vengeance des jeunes générations.

"Les Khmers rouges étaient très cruels, ils tuaient leur propre peuple", a déclaré Chik Sarom, 60 ans, qui a perdu 10 proches sous le régime.

Dirigé par Pol Pot, décédé en 1998 sans avoir été jugé, le régime marxiste totalitaire a tenté d'imposer une nouvelle société agraire, sans monnaie, médecine et éducation. Quelque deux millions de personnes sont mortes d'épuisement, sous la torture ou au gré des exécutions.

Les deux plus hauts dirigeants du régime encore en vie, le "Frère numéro deux" Nuon Chea, 87 ans, et l'ancien chef d'Etat Khieu Samphan, 82 ans, sont jugés devant un tribunal international parrainé par l'ONU pour génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre.

Etant donné l'âge des accusés, le procès a été découpé en plusieurs parties pour tenter d'obtenir au moins un verdict.

La première, qui s'est terminée fin 2013, était consacrée aux évacuations de masse des populations urbaines dans des camps de travail à la campagne.

Un verdict est attendu en milieu d'année dans ce volet, selon le porte-parole du tribunal, Lars Olsen. La date du prochain procès n'a pas encore été fixée.

Le tribunal n'a jusqu'ici condamné qu'un seul accusé. Douch, ancien patron de la prison de Tuol Sleng ou S-21, où quelque 15.000 personnes ont été torturées avant d'être exécutées, notamment à Choeung Ek, a été condamné en 2012 en appel à la prison à perpétuité.

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