Des organisations ont appelé samedi à de nouvelles manifestations contre la Chine dans les principales villes du Vietnam dimanche, malgré les mises en garde de la police contre tous nouveaux troubles, alors que plus de 3.000 ressortissants chinois ont été évacués du Vietnam pour être rapatriés, selon l'agence Chine Nouvelle.
Une coordination d'une vingtaine d'ONG vietnamiennes a appelé à de nouvelles manifestations, dimanche, contre "les agressions chinoises", dans la capitale Hanoï, la mégapole économique du sud Ho Chi Minh Ville et plusieurs autres villes du pays.
Les ONG signataires de ce nouvel appel ont toutefois prévenu dans un communiqué publiés par plusieurs médias en ligne, que les manifestations de dimanche devraient se dérouler dans le calme. Les "incidents violents des derniers jours ont terni l'image de nos manifestations patriotiques et du peuple vietnamien", déclare la coordination.
Même si dans le passé, les autorités vietnamiennes n'ont pas toujours fait preuve de la même fermeté contre des manifestations anti-chinoises, le Premier ministre Nguyen Tan Dung a averti samedi que les autorités avaient reçu ordre "de faire le nécessaire pour empêcher avec la plus grande fermeté des manifestations illégales suceptibles de troubler l'ordre et la sécurité publics".
Plus de 3.000 ressortissants chinois ont par ailleurs été rapatriés en Chine samedi après-midi, en raison des violences qui les visaient, a indiqué l'agence officielle chinoise.
Samedi matin, la Chine avait par ailleurs conseillé à ses ressortissants de ne pas voyager au Vietnam.
Les manifestations, avec pillage d'usines et émeutes meurtrières, qui secouent le Vietnam depuis plusieurs jours ont fait deux morts au sein de la communauté chinoise et plus de 100 blessés, selon Pékin.
Plus de 500 usines taïwanaises ont été endommagées lors des émeutes anti-chinoises meurtrières cette semaine au Vietnam, selon la Chambre de commerce taïwanaise dans le pays.
Le déploiement début mai en mer de Chine méridionale d'une plateforme pétrolière, dans les eaux disputées des îles Paracel, a mis le feu aux poudres d'une crise de plusieurs dizaines d'années.
Selon Hanoï, Pékin a envoyé 80 navires, y compris militaires, pour protéger la plateforme dans cette mer qui constitue un des principaux points de conflit en Asie.
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