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France: nouvelles accusations de favoritisme pour le patron du parti de droite UMP qui s'en défend

France: nouvelles accusations de favoritisme pour le patron du parti de droite UMP qui s'en défend

Le président du principal parti d'opposition de droite en France, Jean-François Copé, a dénoncé jeudi des "allégations" à son encontre après un article du quotidien Libération l'accusant à nouveau de favoritisme en évoquant de "folles factures de l'UMP" lors de la présidentielle de 2012.

C'est "mélangé, amalgamé, mal vérifié", a déclaré le patron du parti UMP au sujet de factures réglées à Event&Cie, une filiale d'une société spécialisée dans l'évènementiel, Bygmalion, dirigée par deux de ses proches.

Selon le quotidien de gauche Libération, l'UMP a réglé, pendant la campagne du président sortant Nicolas Sarkozy en 2012, près de 20 millions d'euros à ces proches et certains des événements généreusement rétribués semblent fictifs.

Le journal cite une "conférence sur l'accès au crédit" le 30 mai 2012, trois semaines après la défaite de Nicolas Sarkozy, facturée 299.000 euros, dont le député UMP Pierre Lellouche est supposé avoir été le principal intervenant.

"Je conteste formellement avoir été associé et encore moins avoir été la cause d'une facture" de cette conférence, a déclaré l'ex-ministre à l'AFP.

Le quotidien précise avoir eu accès aux factures de Event&Cie de janvier à juin 2012. Au total, 12,7 millions d'euros ont été versés par l'UMP pour au moins 55 "conventions thématiques", ajoute-t-il.

Autre exemple cité par le quotidien: une conférence à Paris le 14 avril 2012, qui semble n'avoir attiré que peu de monde, facturée 680.950 euros.

"On approche des européennes", a observé Jean-François Copé. "On nous a fait ça avant les municipales (de mars) avec les mêmes allégations, le tout mélangé, amalgamé, mal vérifié". A l'époque, "j'ai produit (...) un document de sept pages avec les éléments, les comptes ont été validés, nous avons déjà répondu à tout", a-t-il ajouté.

"19 millions d'euros" ont bien été versées à Bygmalion, "à charge pour cette société de payer sur cette somme tous les fournisseurs auxquelles elle faisait appel", a précisé jeudi à l'AFP Jérôme Lavrilleux, directeur de cabinet de Jean-François Copé. Une fois tout payé, restait à la filiale de Bygmalion de 7 à 8% de cette somme.

Depuis début mars, la société Event&Cie fait l'objet d'une enquête préliminaire de la justice pour faux, abus de biens sociaux et abus de confiance après de premières informations sur des surfacturations pour un montant total de 8 millions d'euros au sein de l'UMP.

A l'époque, M. Copé, 49 ans, avocat d'affaires qui ne cache pas ses ambitions présidentielles pour 2017, s'était déclaré prêt à publier l'intégralité des comptes de l'UMP à la condition que les autres partis et les médias soient aussi astreints par une loi à une transparence financière totale. Et en attendant l'adoption d'un texte, il avait affirmé que la comptabilité de son parti allait être mise sous scellés.

Cette position avait suscité des ricanements chez les socialistes. Certains alliés de M. Copé avaient pour leur part demandé de "lever les doutes tout de suite" sur ses comptes sans attendre une hypothétique nouvelle législation.

Depuis l'échec de Nicolas Sarkozy à la présidentielle de 2012, remportée par le socialiste François Hollande, le parti UMP reste handicapé par de fortes divisions, une absence de leadership clair et de projet politique alternatif précis.

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