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France : nouvelles accusations de fonds détournés au parti de droite UMP qui les rejette

France : nouvelles accusations de fonds détournés au parti de droite UMP qui les rejette

Le président du principal parti d'opposition de droite en France, Jean-François Copé, a dénoncé jeudi de nouvelles "allégations" à son encontre après un article du quotidien Libération faisant état de "folles factures de l'UMP" lors de la présidentielle de 2012.

C'est "mélangé, amalgamé, mal vérifié", a déclaré le patron du parti UMP au sujet de factures réglées à Event&Cie, une filiale d'une société spécialisée dans l'évènementiel, Bygmalion, dirigée par deux de ses proches.

Selon le quotidien de gauche Libération, l'UMP a réglé, pendant la campagne du président sortant Nicolas Sarkozy en 2012, près de 20 millions d'euros à ces proches et certains des événements généreusement rétribués semblent fictifs.

Jeudi, l'ancien secrétaire d'Etat UMP aux Affaires européennes Pierre Lellouche a contesté formellement avoir été associé à l'un de ces événements, auquel pourtant son nom est associé sur un document.

Le quotidien précise avoir eu accès aux factures de Event&Cie de janvier à juin 2012. Au total, 12,7 millions d'euros ont été versés par l'UMP pour au moins 55 "conventions thématiques", ajoute-t-il.

"On approche des européennes", a observé Jean-François Copé. "On nous a fait ça avant les municipales (de mars) avec les mêmes allégations, le tout mélangé, amalgamé, mal vérifié". A l'époque, "j'ai produit (...) un document de sept pages avec les éléments, les comptes ont été validés, nous avons déjà répondu à tout", a-t-il ajouté.

Depuis début mars, la société Event&Cie fait l'objet d'une enquête préliminaire de la justice pour faux, abus de biens sociaux et abus de confiance après de premières informations sur des surfacturations pour un montant total de huit millions d'euros au sein de l'UMP.

A l'époque, M. Copé, 49 ans, avocat d'affaires qui ne cache pas ses ambitions présidentielles pour 2017, s'était déclaré prêt à publier l'intégralité des comptes de l'UMP à la condition que les autres partis et les médias soient aussi astreints par une loi à une transparence financière totale. Et en attendant l'adoption d'un texte, il avait affirmé que la comptabilité de son parti allait être mise sous scellés.

Cette position avait suscité des ricanements chez les socialistes. Certains alliés de M. Copé avaient pour leur part demandé de "lever les doutes tout de suite" sur ses comptes sans attendre une hypothétique nouvelle législation.

Depuis l'échec de Nicolas Sarkozy à la présidentielle de 2012, remportée par le socialiste François Hollande, le parti UMP reste handicapé par de fortes divisions, une absence de leadership clair et de projet politique alternatif précis.

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