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Ryad appelle à renforcer la coopération militaire avec les Etats-Unis

Ryad appelle à renforcer la coopération militaire avec les Etats-Unis

Le prince héritier saoudien Salmane ben Abdel Aziz a appelé mercredi à renforcer la coopération militaire entre les Etats-Unis et les pays du Golfe dont la sécurité est "en danger" lors d'une réunion avec le chef du Pentagone Chuck Hagel.

"Nous nous réunissions aujourd'hui au milieu de menaces persistantes contre la sécurité et la stabilité de la région", "qui rendent nécessaire la coordination des politiques et des stratégies de défense de nos pays", a déclaré le prince héritier à l'ouverture d'une réunion des ministres de la Défense des monarchies pétrolières avec M. Hagel.

"La sécurité de nos pays et de nos peuples est en danger", a encore dit le prince héritier et ministre de la Défense lors de la réunion qui s'est tenue à Jeddah, dans l'ouest de l'Arabie saoudite.

Il a cité, parmi les sujets qui inquiètent les monarchies pétrolières, "les crises politiques dans plusieurs pays arabes, les tentatives d'acquérir des armes de destruction massive et les ingérences de certains Etats dans les pays du Conseil de coopération du Golfe" (CCG), dans une allusion claire à l'Iran.

Le prince Salmane a exprimé l'espoir que "la coopération se maintiendra" avec les Etats-Unis, soulignant que "les relations historiques et stratégiques" entre Washington et les pays du Golfe avaient contribué à "renforcer la sécurité et la stabilité dans la région".

La réunion entre le secrétaire américain à la Défense et ses homologues du CCG, dont l'Arabie saoudite est le chef de file, intervient alors que les sujets de désaccords ne manquent pas entre ces alliés, notamment à propos de l'Iran et de la Syrie, mais aussi de l'Egypte.

Ryad en particulier s'inquiète des conséquences de l'accord intérimaire conclu en novembre entre l'Iran, puissant rival chiite du royaume, et les grandes puissances qui prévoit un gel du programme nucléaire iranien en contrepartie d'un allègement des sanctions frappant ce pays.

Le président américain Barack Obama s'est déjà rendu fin mars à Ryad pour tenter de rassurer les dirigeants saoudiens en assurant que les intérêts stratégiques des deux pays restaient "alignés".

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Saoud al-Fayçal, avait affirmé mardi que son pays était prêt à "négocier" avec l'Iran pour améliorer les relations entre les deux pays, très tendues ces dernières années.

L'Iran est favorable à des négociations avec l'Arabie saoudite pour favoriser un rapprochement entre les deux pays et régler les problèmes régionaux, a répondu mercredi le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian.

Sur la Syrie, l'Arabie saoudite reproche à Washington son manque d'appui aux rebelles modérés, soutenus par Ryad.

Au cours de la réunion, Chuck Hagel devait promouvoir une coopération multilatérale renforcée du CCG, notamment pour une meilleure "coordination en matière de défense anti-aérienne et antimissile, de sécurité maritime et de cybersécurité", selon son porte-parole.

Washington, qui a vendu ces dernières années de nombreux équipements et batteries antimissiles à plusieurs monarchies du Golfe, plaide depuis longtemps pour que ces dernières effectuent des achats groupés via le CCG et intègrent leurs systèmes pour mieux contrer une éventuelle menace balistique iranienne.

Les pays du CCG maintenaient, jusqu'en 2009, une force militaire conjointe, le "Bouclier de la Péninsule", à Hafr al-Baten, dans le nord-est de l'Arabie saoudite.

Depuis 2009, cette force a été démantelée et ils ont gardé un commandement commun qui décide de l'envoi ponctuel de forces du CCG, comme lors du déploiement en mars 2011 de forces d'Arabie saoudite, des Emirats arabes unis et du Koweït à Bahreïn alors en proie à un soulèvement dirigé par l'opposition chiite.

bur-at/hj

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