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Rencontre Japon/CoréeSud jeudi à Tokyo

Rencontre Japon/CoréeSud jeudi à Tokyo

De hauts responsables japonais et sud-coréens doivent se rencontrer jeudi à Tokyo pour tenter d'améliorer les très mauvaises relations entre les deux pays, sur fond de différend territorial et de querelles liées à l'Histoire.

Selon le ministre japonais des Affaires étrangères, Fumio Kishida, les discussions entre hauts responsables des chancelleries respectives devraient notamment porter sur le sujet hautement sensible des femmes dites "de réconfort", en fait des esclaves sexuelles enrôlées de force par l'armée impériale nippone durant la dernière guerre.

Il devrait également être question, selon lui, des actions en justice intentées par des Sud-Coréens contraints de travailler de force dans des sociétés japonaises, ainsi que des restrictions imposées par Séoul à l'importation de produits de la mer japonais à la suite de l'accident nucléaire de Fukushima.

Une première série de discussions à haut niveau a eu lieu en avril à Séoul.

La Corée du Sud et d'autres pays asiatiques, dont notamment la Chine, accusent le Japon de ne pas s'être suffisamment repenti d'avoir enrôlé de force des milliers d'Asiatiques forcées à la prostitution par les Japonais, avant et pendant la Deuxième guerre mondiale.

Le Japon, qui a occupé la péninsule coréenne de 1910 à 1945, a donné à ces esclaves sexuelles le nom de "femmes de réconfort".

La plupart des historiens évaluent leur nombre à environ 200.000.

Ce sujet pèse depuis longtemps sur les liens entre Séoul et Tokyo, pourtant tous deux alliés des Etats-Unis, qui ont tenté ces derniers mois de réchauffer les relations entre les deux pays.

Fin mars, en marge d'un sommet aux Pays-Bas, le président Barack Obama a ainsi réussi à faire asseoir à la même table le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, et la présidente sud-coréenne Park Geun-Hye, mais cela n'a pas brisé la glace entre les deux dirigeants.

Séoul est notamment excédé par la visite en décembre dernier de M. Abe au sanctuaire Yasukuni, lieu de culte shintoïste à Tokyo où sont vénérés 2,5 millions de militaires tombés pour le Japon, dont 14 criminels de guerre condamnés par les Alliés après la défaite nippone lors de la Seconde Guerre mondiale.

Les deux pays ont également un différend à propos de deux îlots en mer du Japon (la mer de l'Est pour les Coréens). Ces terres sont contrôlées par la Corée du Sud, qui les appelle Dokdo, et revendiquées par le Japon sous le nom de Takeshima.

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