BOSTON - Des lettres de Jacqueline Kennedy écrites à un prêtre irlandais, au fil d'échanges qui ont duré 14 ans, révèlent de nouveaux détails au sujet des pensées très secrètes de l'épouse de John F. Kennedy, incluant des doutes sur sa foi à la suite de l'assassinat de l'ancien président, en 1963.
Selon ce qu'a rapporté «The Irish Times», la trentaine de lettres ont été écrites au révérend Joseph Leonard et découvertes cette année, au collège All Hallows à Dublin, où elles étaient cachées.
Les lettres ont été vendues à Owen Felix O'Neill, un expert des livres rares, et doivent être mises en vente lors d'un encan en Irlande, le mois prochain, où elles pourraient rapporter jusqu'à 1,6 million $ US.
En 1950, Jacqueline Bouvier a rencontré le révérend Leonard, un ami de la famille, pour la première fois lors d'un voyage en Irlande. Elle l'a revu une seule autre fois en personne, en 1955, après qu'elle eut épousé John F. Kennedy alors qu'il était encore sénateur de l'État du Massachusetts. Elle a comparé ce périple à un «conte de fée».
Mme Kennedy et le prêtre ont communiqué de façon régulière jusqu'au décès du révérend Leonard, en 1964. Elle lui a quelques fois confié ses pensées les plus profondes, mais en d'autres occasions, surtout lors des premières correspondances, les sujets de conversations portaient sur des sujets plus légers, comme les arts et la littérature ainsi que sa vie personnelle.
Dans l'une de ses premières lettres, elle écrit que le révérend Leonard, qui était tellement différent des prêtres qu'elle avait rencontrés aux États-Unis, l'a aidée à renouveler son engagement envers la religion catholique.
Mais dans une autre lettre datée de janvier 1964, soit environ deux mois après le meurtre de John F. Kennedy, elle semble remettre en question cette même foi et demande pourquoi Dieu lui a enlevé son mari.
«Je suis tellement amère envers Dieu», écrit-elle.
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